mardi 22 septembre 2020

Le film qui n'aurait jamais du exister

Hasard des projections dans de très rares festivals, on a pu voir ce dimanche 20 septembre, un film aussi étrange que réjouissant, tout simplement intitulé This film should not exist, co-réalisé par Gisella Albertini, Massimo Scocca, et l'ami Nicolas Drolc
Vous souvenez-vous des Country Teasers ? Rassurez-vous nous non plus, jusqu'à ce que... 
Voici la geste d'un groupe de branleurs, fondé à Édimbourg en 1993, qui prétendaient jouer de la country mais à la manière de Joy Division ou de The Fall, et se sont retrouvés signés chez Crypt Records, le label des garageux purs et durs par excellence (à ce stade les amateurs sont déjà perdus et se demandent quel est cet étrange mélange). 
Ils étaient drivés par Ben Waller, inadapté social déclamant des textes cyniques, provocateurs, ironiques ou juste marrants. Issu de la meilleur société, Waller avait tout largué pour embarquer ses potes dans de la musique improbable avant de s'épanouir comme cariste dans un Jardiland londonien, faire des concerts occasionnels sous le pseudo de The Rebel et enregistrer des bidouillages comme le forcené qu'il est.
Partant comme un documentaire rock classique de la tournée européenne de 1995 en compagnie des Oblivians (Memphis, Tennessee) le film débute comme une virée de concerts chaotiques dans des caves puant sueur et mégots avec un groupe de déconneurs irresponsables, avant de glisser progressivement vers une intimité de bon aloi où apparaissent, entre autres, les grandes influences de Waller, le très surprenant duo gallois Datbyglu dont Dave entretint quinze ans d'amitiés épistolaires avec Ben sans oser se rencontrer "pour de vrai" par timidité et peur d'une déception.
Pour vous donner une idée, la bande annonce de la chose, hélas non sous-titrée (la traduction des chansons, à elle seule, vaut le détour).

 

Le genre de truc inattendu que vous ne trouverez pas sur Arte TV. Alors, si vous connaissez une salle de cinoche sympa, un festival décalé, un squat déconnant, près de chez vous, n'hésitez pas à contacter les films Furax.
Un ultime pour le plaisir : Points of view.  De rares spectateurs n'ont pas supporté ce genre de paroles.
 

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