L'industrie du tourisme survivra-t-elle ? |
Nous voilà immergés dans une apocalypse de film de zombie. Dés lundi ce sera l'état d'alerte (je crois qu'en Gaule, vous dites "état d'urgence") avec confinement total : 48 million de personnes prisonnières à domicile. On ne pourra sortir que pour acheter de la bouffe, des médicaments et quelques autres petites choses (entre autre travailler ou aller chez le coiffeur manière d'ajouter une pointe de surréalisme à cette guerre invisible). (...)
Jusqu'à lundi on regardait les Italiens avec empathie, un peu comme quand il se passe un truc au village d'à côté et qu'on se demande si on sera pas un peu éclaboussé...
Mais mardi, ils ont annoncé la fermeture des écoles et mercredi, j'ai pris le gosse avec moi au boulot, pour ne pas exposer les grands-parents à la menace fantôme. Jeudi, ils ont fermé tous les lieux culturels et nous ont ordonné de passer au télé-travail (trois fois rien à faire en ce qui me concerne, ou plutôt rien, car tout sera fermé et sans programmation jusqu'à dieu sait quand), vendredi, ils ont enfin ordonné la fermeture des bars (on a bien pris une dernière pour la route) et aujourd'hui ils ont interdit les parcs et le monde extérieur en général. Ce matin je suis descendu avec le môme faire un tour en vélo jusqu'à un très joli cimetière près de chez nous (un endroit parfait, on y a croisé deux chats et aucun chrétien), finalement, c'est pas mal de vivre dans un quartier entouré de ce genre de sites. (..)
À la base, j'ai pensé me casser dans les Pyrénées pour passer ma quarantaine au vert et à l'air frais mais, va te faire foutre : l'armée bloque les routes. Je te jure, c'est comme un film, vous allez flipper.
Ça ressemble de plus en plus au plus court chemin vers une dictature globale, c'est une vraie expérience en temps réel. Je veux dire, ce sera ça ou le retour à l'âge des cavernes. (...)
Une forte accolade et des baisers, bordel de merde !
Et bien cher ami et camarade, nous y sommes nous aussi ou peu s'en faut.
Les rues se vident et que pas mal de gens se font la malle (pour aller où? Mystère). Et comme on ne supporte pas l'enfermement, on a siffloté Ghost Town des Specials pendant une bonne partie de la journée. Sans arriver à reproduire correctement le trombone de Rico Rodriguez. Il s'agit là d'une ville où les clubs ont fermé, les groupes ne jouent plus et ou on a la nostalgie du temps où nous chantions et dansions.
Certes, cette chanson date de 1981, sous le règne de la grande inspiratrice de notre glorieux Guide, Margareth T., qui avait alors prié les Brits d'abandonner leurs habitudes d'assistés. Le résultat ne se fit pas attendre. Entre autre pour près de trois million de chômeurs.
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