Service public à l'anglaise (Londres 1940) |
À partir de ce
lundi 16 mars, nous reportons les événements publics annoncés dans
notre programme jusqu’à ce que l’évolution du coronavirus et de
la gestion étatique de la crise qu’il provoque permettent à
nouveau l’ouverture du lieu. Avec la situation d’autres pays en
tête (pour certaines, beaucoup plus avancés dans la propagation du
virus comme de l’arsenal gestionnaire mis en place par l’État)
il est nécessaire de réfléchir à ce qu’il se passe en ce
moment, à l’évolution des normes, au monde qui change, vite, et
avec chacun cloîtré chez soi. Un peu partout, on commence à
réaliser que l’on se retrouve bien vite pris en étau par une
menace virale à ne pas traiter à la légère et par l’État qui,
comme toujours dans des situations de crise en profite pour mettre en
place de nouveaux outils de contrôle et de répression, pour
expérimenter en même temps qu’il institutionnalise un rapport au
monde répressif, hygiéniste et atomisé, et dont les mesures
d’exceptions qu’il implique ne manqueront pas, comme toujours, de
survivre à ladite crise.
En tout état de
cause, nous restons solidaires de celles et ceux que la « gestion
optimisée » de l’épidémie laisse de côté, ceux et celles
qui sont et seront contraints de travailler, de soigner, solidaires
des travailleurs ubérisés ou sans papiers, privés de chômage
technique et d’indemnisations, ainsi que tous ceux qui payeront
cher le prix de cette expérimentation d’isolement à grande
échelle. En premier lieu, c’est aux enfermés de la machine
carcérale française et internationale que nous pensons aujourd’hui,
qui pourraient se révolter face aux conditions de torture qui leur
sont déjà infligées « exceptionnellement » depuis le
début de l’épidémie, en plus de la normalité continue de la
situation intolérable, et par définition confinée, d’incarcération
qu’ils subissent déjà. Le courage immense des prisonniers
révoltés de ces dernières semaines en Italie ainsi que leur
terrible répression sont autant de raisons de ne pas les laisser
seuls dans la puanteur de leurs cellules
Quels vont être les dégâts sur nous les humains, nos psychismes, nos corps, notre désir de liberté, notre capacité à l’insurrection ? Les réflexions autour de ces questions, ne pourront venir que plus tard, elles seront pour sûr difficiles mais ne feront qu’accentuer l’espoir de la possibilité d’un dépassement de ce monde de merde.
Quoiqu’il en soit de la nécessité de limiter la propagation de ce virus, la gestion a ses raisons qui ne sont pas les nôtres et nous serons, par tous les moyens que nous pourrons trouver, aux côtés des révoltes qui s’opposeront aux dommages directs, latéraux et collatéraux qu’elle va susciter et dont personne encore ne peut mesurer l’ampleur.
Contre la misère dans laquelle cette gestion va laisser tous les indésirables de ce monde, pour la révolution !
Et un témoignage de notre vie quotidienne. Life from a window par The Jam (1977), nom de diou...!
Dans le même ordre d'idées (musicales) : https://www.youtube.com/watch?v=pCMZFsyhuUk
RépondreSupprimer'Tain ! J'y avais pas pensé à celle là. Merci, j'peux vous l'emprunter. s'iouplait ?
RépondreSupprimerElle avait été assez brillamment reprise par les Neurotics :
https://www.youtube.com/watch?v=h_90f9OcWhE
Bah ouais, c'est pas moi qu'ai les droits, hu hu !
RépondreSupprimerThe Brigades la reprenait aussi souvent en concert, mais je ne trouve aucune version en ligne. The Brigades est d'ailleurs un groupe trop méconnu, avec des super textes, qui mériterait bien un petit papier sur ce blog, surtout qu'un des gratteux venait de Toulouse.
RépondreSupprimerMerci l'Anonyme. On s'en occupe, promis, on a un peu de temps devant nous. Enfin, si on survit.Quant au guitariste en question et à la casquette, on l'a croisé il y a pas si longtemps.
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