El emperador de los cadáveres in No me preguntes cómo pasa el tiempo (trad maison)
El emperador de los cadáveres in No me preguntes cómo pasa el tiempo (trad maison)
Le véritable ennemi, c’est l’esprit réduit à l’état de gramophone,
et cela reste vrai que l’on soit d’accord ou non avec le disque qui
passe à un certain moment.
L’idée que le Parlement n’a plus guère d’importance est à présent très répandue. Les électeurs sont conscients de n’exercer aucun contrôle sur les députés.
Essais, articles, lettres 1943-1945
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Andy Dale Petty |
Un essai cinématographique à la gloire de la côte Ouest américaine, à travers la parole de ses habitant-e-s en résistance contre l'ordre établi et la culture dominante.
Alors qu'ils s'embarquent pour une tournée d'un mois sur la côte Ouest, le musicien de Folk originaire d'Alabama Andy Dale Petty et son ami, le cinéaste nancéien Nicolas Drolc en profitent pour improviser un film, à la croisée du road movie, de l'expérimental, du documentaire fauché et du journalisme gonzo. Sillonnant les routes des Etats de Californie, Oregon, et Washington, le film est un hommage à l'esprit de liberté qui caractérise ces lieux et leurs habitants, des pionniers de la ruée vers l'or, jusqu'au beatniks de San Francisco des années 50, aux punks de Portland des années 70 jusqu'à l'explosion culturelle Grunge qui part de la région de Seattle à la fin des années 80 pour embraser le monde entier. Le long de la route, on croise des curiosités oubliées et on obtient une collection visuelle détaillée , hommage à une amérique étrange, vouée à disparaître.
On y écoute les témoignages de Lloyd Kahn, architecte hippie de 87 ans, ancien rédac chef de Shelter et du Whole Earth Catalog, d'Art Chantry, l'un des plus importants graphistes vivants, figure de proue du mouvement grunge, de V. Vale, anthropologue et éditeur du fanzine Search & Destroy et des livres Re-Search), de Kelly Halliburton, activiste punk pionnier de la scene de Portland et collaborateur du groupe culte de garage punk Dead Moon, d'Eric Isaacson, fondateur du label indépendant Mississippi Records, de Dave Reisch, du groupe de rock psychédélique new yorkais Holy Modal Rounders, de Bret Lunsford, historien, et musicien membre du groupe Beat Happening, ainsi que bon nombre d'anonymes, artistes, activistes politiques et agitatrices et agitateurs notoires.
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Donald et Fred |
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La bande à Mosley bousculée en 1962 |
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Arletty et un coquin (Hôtel du Nord) |
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Barcelone, juillet 1936 (A. Centelles) |
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Tu peux toujours rêver, Woody, va falloir un accessoire plus calibré |
Lorsqu’on dit Front populaire, cela évoque spontanément des foules aux poings levés et des progrès sociaux massifs, les riches heures du prolétariat. Sauf qu’à y regarder de plus près…
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Voisins vigilants, Nouméa mai 2024 |
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Renouer le dialogue qu'ils disaient. |
Ce qui ne se visite plus Cédons exceptionnellement au lamentable exhibitionnisme des réseaux sociaux en donnant quelques conclusions sur un récent déplacement. Il sera ici question de le province de Biscaye (en local, Bizkaia) vue comme symbole de la manière dont le spectacle (au sens situ du terme) étend sa griffe sur toute terre immergée. Déjà, la capitale, Bilbao. On a déjà évoqué le sort de l'ex forteresse ouvrière, les chantiers navals Euskalduna qui ont dû céder la place, non pas comme on l'avait abusivement écrit au très bourgeois musée Guggenheim mais à un immonde palais des congrès, manière d'effacer une bonne fois pour toutes l'histoire du peuple travailleur. Toutefois le Guggenheim et son monde ont parfaitement rempli leur office. Ainsi, quelle n'a pas été notre surprise et tristesse de constater que l'embouchure du Nervion se voit encombrée par des paquebots de croisière déversant des milliers de consommateurs sur la ville. Et, comme ailleurs, spéculation et Rbnb ont fait leur oeuvre. Ainsi, la région côtière est-elle constellée de protestations contre les conséquences de la soi-disant culture et l'augmentation de 30 % du tourisme. Mais le plus beau reste à venir. Tout près de la pointe du cap Matxixako, entre Bermeo et Bakio, se trouve un charmant îlot, le Gaztelugatxe, relié à la terre ferme par une antique chaussée régulièrement submergée. Un ermitage du IXème siècle orne le rocher. Il fut un temps où il suffisait de prendre un duvet (les nuits sont fraîches) pour passer une nuit dans ce cadre magnifique. Mais depuis que les petits génies de la série Game of Thrones ont eu l'idée de tourner dans ce charmant paysage, il faut compter entre quatre et cinq mois d'attente, en réservant par le net, pour avoir l'insigne avantage de s'entasser sur le lieu du tournage. On sait bien que c'est partout pareil mais on ne peut s'empêcher d'une bouffée de nostalgie du temps où ces terres regorgeaient de prolos rebelles ou de délinquants énervés. Allons faire un tour à l'intérieur des terres. À Gernika où le Condor passa (milesker Pott). Depuis Picasso, chacun sait que ce bourg fut rasé par l'aviation nazie le 26 avril 1937. Ce qui est nouveau est qu'après une relative (très relative) discrétion sur ce massacre, il est devenu ce qu'il faut, hélas, bien nommer l'argument principal de l'attraction touristique locale. Le "Condor tour" comprend des reproductions du tableau de Picasso, des photos d'époques du désastre disséminées dans le centre-ville, un inévitable mémorial, des abris anti-aériens (Sans dec', y'avait des abris à Gernika ???) et une superbe statue de gudaris (soldats basques) dans le plus pur style réaliste socialiste. Mais transformer une ville moyenne en nécropole touristique ne comporte-t'il pas une certaine part d'obscénité ? En tout cas, de quoi rendre furieux l'office de tourisme de Durango, ville distante d'une grosse trentaine de kilomètres. Durango fut, elle aussi, copieusement bombardée par l'aviation fasciste mais, manque de bol, n'étant ni siège de réunion historique ni sujet d'une peinture célèbre, désolé les gars, va falloir trouver autre chose pour attirer le chaland ! Comme tout n'est pas négatif, le moment comique est venu de la campagne des élections régionales. Certains partis utilisent encore des bagnoles munies de haut-parleurs pour balancer leur propagande. C'est lorsqu'on croise simultanément un cirque en tournée usant du même dispositif qu'on est devenu franchement hilare. Jamais l'expression "cirque électoral" n'avait mieux justifié son existence. |
Et plus accusatrice vis à vis du gouvernement anglais, une chanson de Sinead O'connor simplement nommée Famine.
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Femmes du groupe Marta, Marseile, 1945. |
Ils sont incorrigibles ! Après Sarkozy honorant Guy Mocquet, voilà-t-il pas qu'un président dont le gouvernement mène la chasse les étrangers, passe des lois abjectes, réduit les conditions de travail et de chômage en bouillie, pose un tapis rouge à des fafs même pas repentis, laisse l'Arménie se faire dépecer et j'en passe s'en va panthéoniser le résistant arménien communiste Missak Manouchian et sa compagne pour qu'il y en ait pour tout le monde.