On avoue ne pas avoir vu cette production franco-tunisienne de Daniel Moosman (1971) de laquelle est extraite la chanson qui suit.
La musique en fut confiée à Mikis Theodorakis qui, depuis quelques années cartonnait sur le grand écran (Zorba, Z, Serpico, État de siège...)
Responsable du KKE (parti communiste), membre de l'ELAS (Armée populaire de libération) au cours d'une guerre contre l'occupant nazi, évoluant en guerre civile, ininterrompue pendant sept ans, Theodorakis avait connu arrestations, tortures et déportation sur l'île bagne de Makronissos. En parallèle il suivait des cours au conservatoire d'Athènes. Ce qui lui permettra de gagner la France en 1954 avant de retourner se faire tabasser par les sbires des colonels en 1967. Sa renommée lui ayant sauvé la peau, il sera banni par les militaires sous la pression de personnalités aussi diverses que Dimitri Chostakovitch, Leonard Bernstein, Henry Miller ou Harry Belafonte. Il deviendra ensuite la coqueluche des personnalités de gauche. Mais sa musique restera marquée par le désespoir de ses années de détention. Et aussi, pour être juste, par une certaine emphase toute "réaliste socialiste" (on va pas dire "stalinienne" à tous les coups).
C'est à notre cher petit Marcel qu'on a confié l'interprétation des chansons du film. Ce qui charme nos oreilles.
"cher petit", c'est tout à fait comme ça que j'aurais pu le qualifier aussi, vraiment attachant ce mec.
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