Militant républicain avec ses potes dédiabolisés |
Quand l’extrême droite progresse chez les gens ordinaires,
c’est d’abord sur elle-même que la gauche devrait s’interroger.
c’est d’abord sur elle-même que la gauche devrait s’interroger.
George Orwell
On leur explosera la gueule
car elle est pleine de vide.
Linton Kwesi Johnson
On notera la finesse et le sens de la nuance de Orwell, une fois encore. Tout est dans le "d'abord". Les errements de la gauche sont une chose, les responsabilités, pleines et entières, de ceusses "de la base" qui basculent dans le fascisme en sont une autre. Ce qui préserve de tout paternalisme prolophile et ouvriériste. Les hommes restent libres et responsables, tropisme de classe ou pas.
RépondreSupprimerCe qui permet de mixer les deux approches (faute de la gauche et responsabilité des concernés), c'est sans doute le retour irrésistible du refoulé autoritaire dans toute pratique politique visant in fine le pouvoir, et impliquant à ce titre mauvaise foi, déviation rhétorique, violence, etc.
Les mecs de l'école de Francfort s'étaient ainsi interrogés sur la raison ayant poussé des ouvriers conscients et encartés à gauche à voter en masse pour Hitler. La fameuse "faute" de la gauche dénoncée ici pourrait aussi être son peu d'empressement à questionner d'autres facteurs que les facteurs socio-économiques "purs", à savoir l'imaginaire, l'inconscient, la sexualité, etc. C'est aussi à ces sources-là que se nourrit le fascisme. Sinon (si les choix politiques ne se basaient que sur de la rationalité, et un calcul conscient de ses intérêts) les prolos - qui ne sont pas plus cons que les bourges - n'iraient pas en masse voter RN (et contre leurs intérêts de classe), comme c'est le cas. S'interroger sur soi, pour la gauche actuelle, c'est donc s'interroger à la fois sur sa "composition de classe" (qui est à gauche, aujourd'hui, socialement) et sa tolérance actuelle aux diverses aliénations (notamment religieuses) que l'ancienne gauche (et surtout sa composante libertaire) mettait son point d'honneur théorique à combattre.
("qui est à gauche aujourd'hui socialement ?") : à trois lignes du bas : on a oublié le point d'interrogation...
SupprimerHum....Si les choix politiques ne se basaient que sur la rationalité...
SupprimerPeut-être aurait-on fait l'économie des Trump saison 1, Bolsonaro, Milei, Orbàn et consort, pour ne citer que les plus folkloriques.
Peut-être que ce pays ne serait pas dans une telle situation.
Z'ont l'air fins, tiens, les donneurs de leçons du "camp de la raison".
On espère qu'ils se sentent légèrement cocufiés.
"On VA leur exploser la gueule" no, kichan ?
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