mardi 2 juillet 2024

La débacle


À qui la faute ?

Aux infâmes médias de l'abject Bolloré (parce qu'Hersant c'était le bon temps, peut-être ?) ? Aux renoncements successifs de la gauche depuis quarante ans ? Que dis-je, au fait qu'elle ait joué son rôle historique en encadrant, gérant, mentant, trahissant ? À la grande trouille régulièrement cultivée ? Au petit marquis qui déclencha le chaos après avoir fait tabasser les GJ, les opposants aux bassines, les manifestants contre la réforme des retraites et bousillé toute idée de solidarité en bon héritier de la Thatcher ? À un pays profondément raciste depuis toujours, même si ça ne concerne réellement qu'une minorité de salauds ? Au bourrage de crâne d'une bourgeoisie qui nous refait sa variation du "plutôt Hitler que le front popu" (et c'est reparti comme en quarante) ? À un prolétariat brisé, émietté, méprisé et finalement courtisé par une bande d'ultra libéraux tendance matraque ? Qui lui chiera dessus à la moindre occase. À la militarisation successive des sociétés ? Au contrôle généralisé ? À l'isolement apporté par le numérique et son monde qui zombifie des pans entiers de la population ? À la bêtise de ceux et celles qui ont renié la guerre de classe ? À la contre-révolution culturelle menée depuis les années 1970 par la "nouvelle droite" (club de l'Horloge, etc.) ? À la fascination du pognon qui balaya tout sentiment simplement humain ? À la lâcheté et au conformisme ? À la guerre de tous contre tous ? À Sarkozy qui fit du Le Pen ? À Hollande qui fit du Le Pen ? À Macron qui ne fit que du Le Pen ? Au mépris de classe  chaque jour plus affiché, plus obscène ? À la stupidité et à la morgue des soi-disant progressistes qui ne sont qu'une frange de la bourgeoisie se croyant éclairée ? Au désespoir qui devient nihilisme ?
À tout cela assurément. Et j'en oublie.
Mais, la seule chose certaine, c'est qu'on a beaucoup perdu.


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