Nous
ne vivons ni la fin du monde ni la fin d’un monde. La pandémie renforce
l’ordre existant : comme d’habitude, en tant que classe, les bourgeois
font preuve d’assez bonnes défenses immunitaires. (...)
Du coronavirus, tout le monde sort confirmé. La femme de gauche en conclut qu’il faut de vrais services publics, le néo-libéral que l’État fait la preuve de son incompétence, l’électeur d’extrême-droite qu’il faut fermer les frontières, l’écolo des petits pas qu’il faut les multiplier, l’écologiste de gouvernement qu’il faut rallier toute force politique susceptible d’œuvrer pour le climat, le trans-humaniste qu’il est temps d’aller vers une humanité augmentée, la chercheuse que la recherche a besoin de crédits, l’activiste qu’il est urgent d’impulser les luttes, le résigné que tout nous échappe, le collapsologue qu’il faut s’habituer au pire… Et le prolétaire ? De quoi sort-il confirmé? En tout cas, il pense et pensera ce que ses actes et ses luttes l’amèneront à comprendre.
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