Tandis que couvre-feu s'étend sur le territoire, on se réfugie lâchement dans le passé et une certaine insouciance
Un faux scopitone à la mode rétro qui nous vient tout droit de 1994.
Mobs et bistrots, java et cuirs, marques aujourd'hui disparues, c'était l’œuvre des Escrocs dans La mobylette.
Pour mémoire, ce groupe fut formé, en 1993 d'Éric Toulis (chant, guitares, basse, banjo, trompette) d'Hervé Coury (chant, claviers, accordéon, flûte, clarinette) et de Didier Morel (chant, percussions) issus des défunts Waka Waka.
Honorable ensemble de variété faisant dans le swing, la java, la tango ou le reggae funky, ils eurent dès leurs débuts la chance d'obtenir un tube monstrueux sur un rythme de bossa cynique, le fort sympathique Assedic.
Rappelons à la jeunesse que cet organisme, ancêtre de Pôle emploi était censé nous rémunérer les chômeurs.
Plus ou moins mise en sommeil en 1998, la bande s'est reformée en 2015 en s'adjoignant quelques complices.
Plutôt que le cynisme (auquel j'ai cru moi aussi, hilare en découvrant la chanson à l'époque) je dirais aujourd'hui avec feu Guy Debord que le texte pose la question du rapport au travail. Sachant que c'est pas avec les indemnités qu'on pouvait partir aux Bahamas, et qu'on peut toujours pas d'ailleurs.
RépondreSupprimerOn manque de textes aussi incisifs sur bien des sujets contemporains dont l'énumération ne ferait qu'exaspérer un quotidien déjà torve.
Pour nous, il y a un double cynisme. Celui de revendiquer buller pour toucher une galette généralement modeste plutôt que de rechercher du chagrin et conseiller aux concernés de partir sous les tropiques avec trois fifrelins.
RépondreSupprimerAprès, on a bien rigolé aussi en entendant ça à l'époque.
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RépondreSupprimerEuh...
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