Les Black Riders dans le centre de Houston |
Pourquoi, le tabassage de Rodney King a-t-il ravagé Los Angeles en 1992, pourquoi le suicide de Mohamed Bouazizi, a-t-il déclenché la révolution tunisienne de décembre 2010, pourquoi l'électrocution de Zyed Benna et de Moussa Traoré a-t-elle enflammé la France d'octobre 2005, pourquoi eux et pas d'autres ? Et pourquoi le meurtre de George Floyd a-t-il embrassé les États-Unis ? Pourquoi était-ce à lui de passer du statut d'une victime de plus sur la liste à celui de symbole ?
On ne peut qu'affirmer qu'il est des gouttes de sang qui font déborder la coupe. Et qu'il n'est certainement pas innocent que ce crime ait eu un tel retentissement dans le cadre d'une crise sanitaire qui est essentiellement marquée par un massacre des plus fragiles, des mesures autoritaires généralisées et une guerre aux pauvres pendant et après (sic) le passage de l'épidémie.
Au temps du totalitarisme, technologique ou pas, du victimisme communautaire, voire concurrentiel, les rues de plus de 140 villes des USA se sont retrouvées aux mains de Noirs, Blancs, Latinos, Asiatiques et autres êtres humains qui ont pris la justice en main. Et ce mouvement a fait tâche d'huile partout où, appelons-les des prolos, sont confrontés au racisme et à un appareil d'État armé.
Ce n'est sans doute pas un hasard si les derniers mots du malheureux George Floyd sont devenus un cri de ralliement pour ceux qui trouvent ce monde de plus en plus irrespirable.
On a même eu la joie de voir cette obscénité humaine de président parvenir à se mettre à dos à la fois une partie de son électorat évangéliste après son exhibition de la Bible et une part de ses militaires pour avoir joué à la guéguerre civile.
Et on est désolé, Gil, il semble que de nos jours, la Révolution sera filmée et même archi filmée. On va finir par s'y faire.
Mais tout de même on va pas bouder, merci pour ce beau moment de dignité, camarades.
Rappelons aux connards racistes ce superbe graffiti vu à Brixton, en 1984 en réponse à une Thathcher qui qualifiait les troubles d'alors "d'émeutes raciales" : There is no race but the rat race*.
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*Intraduisible, Le "Rat race" étant la course à l'ascension sociale.
De même qu'il convient de ne pas confondre "the class struggle" et "the ass struggle" (lutte des classes vs (littéralement) : la lutte pour caser son cul...
RépondreSupprimerSouvenir des syndicalistes révolutionnaires US du début du 20è siècle...
Faudra un jour une anthologie des bon mots des IWW.
RépondreSupprimerVoire même des Molly Maguires...
SupprimerLes Mollies étaient plutôt des poètes de la dynamite, non ?
RépondreSupprimerTiens, vous me donnez une idée, là.
Évitez la haine en ligne. Y a des lois contre ça, maintenant.
SupprimerNous ne sommes qu'amour et humanisme.
RépondreSupprimerEt puis c'est pas nous qu'on a commencé, d'abord.