mercredi 1 mai 2019

Dignité retrouvée



Toulouse, premier mai 2019.
Vers 10h30, six à sept mille GJ prennent la tête du cortège à Esquirol.
À 12h30 le pèlerinage étant arrivé à Chartres, tout aurait dû s'arrêter là.
Sauf que... Les gueux refusent encore de regagner leurs bicoques.
À 19h30, les dernières grenades tombaient (assez mollement, il est vrai) entre Jaurés et Jeanne d'Arc.
Ça faisait combien de temps déjà qu'on n'avait pas connu un vrai premier mai ?
Et ça ne veut toujours pas s'arrêter.

Un premier mai sans colère,
ça n'est pas un premier mai.

 
Et pour le coup, une accolade affectueuse aux Ardéchois qui s'étaient tapés toute cette route pour être là.

10 commentaires:

  1. Personnellement, je remercie la police patronale pour ce festival de son et lumière, (canon à) eau et gaz à tous les étages. Juste oserais-je remarquer qu'une grenade de désencerclement est censée être lancé quand les forces de l'ordre sont encerclées (d'où son nom), pas quand elles encerclent la foule du peuple qui tousse, tousse ensemble. Ah, et si les RG lisent cet excellent blog, peuvent-ils dire au voltigeur motorisé qui m'a mis une mornifle rue de Tolbiac alors que nous quittions paisiblement (comme il se doit) la manif, que je le prend quand il veut sans son uniforme de Robocop à la manque. Merci (pour ce moment).

    RépondreSupprimer
  2. Désolé, j'oubliais: https://www.youtube.com/watch?v=iLS5cT0P0gI

    RépondreSupprimer
  3. Ah, et si des lecteurs ne savent pas ce qu'est un voltigeur motorisé (remis au goût du jour par le pouvoir du moment), cherchez sur Internet à "Malik Oussekine"...
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/il-faut-oublier-l-affaire-malik-oussekine-un-depute-lrem-vivement-critique-a-gauche-20190501

    RépondreSupprimer
  4. Allez, on se retrouvera à la prochaine manif...
    https://www.youtube.com/watch?v=eEH7V_zS1mo

    RépondreSupprimer
  5. Merci pour vos liens, surtout celui du flic guyanais.
    Il y a une bonne part d'hypocrisie à évoquer le "syndrome Oussekine". Que l'on sache, il n'y a pas eu de "syndrome Fraysse" et voilà longtemps que la mort d'un manifestant ne fait plus chuter le moindre secrétaire d'État.
    Ici, on a abusivement baptisé voltigeurs quelques civils motorisés dont le jeu favori consiste à tirer au LBD ou à l'offensive dans les pattes des passants. Il semble qu'à Paname vous avez plusieurs fois vécu le retour de la charge de la brigade légère.
    La bonne nouvelle d'hier était qu'une fois de plus la populace refuse de se disperser et que dès que la flicaille tape dans le nid de frelons, les frelons se disséminent dans toute la cité.
    Jusqu'à quand ? Les paris vont bon train.
    J.

    RépondreSupprimer
  6. On rajoute en paraphrasant certain volatile que le mur du Çon a été franchi hier soir par les médias au sujet de "l'attaque" de la Pitié-Salpêtrière. sans avoir été présent et pour avoir connu trop de situations d'encerclements, il était évident que ces gens-là cherchaient une sortie.
    Comparons, dans ce film la tactique de notre police avec celle de la flicaille (post) franquiste qui évitait de déclencher une baston sous un hôpital.

    RépondreSupprimer
  7. Effectivement, les imbéciles avaient bloqué la manif au niveau de l'hôpital avec deux camions à canons à eau (ce qui en fait 4, de canons) et force lacrymos. Ils ont chargé également par l'arrière, ce qui a provoqué une compression de manifestants occasionnant divers malaises. Et puis tant qu'on y était, ils ont balancé des grenades dans cette foule compacte. Alors l'hôpital... comme on dit, se fout de la charité.
    Concernant cet éparpillement dans les rues adjacentes des manifestants après dissolution du gros de la manif, il donne lieu à de nombreuses violences de la part des flics sur des petits groupes et des individus isolés qui veulent juste partir mais se trouvent confronté à tant de barrages qu'il n'y a plus de sortie si ce n'est un parcours de flics en flics où l'on se fait agripper, insulter, fouiller, pousser (violemment sinon c'est pas drôle) et, bien sûr, frapper.
    Rien de nouveau sous le soleil, hein, mais il faut avouer qu'après plus d'une trentaine d'années d'embrouilles avec la volaille, la connerie "kafkaïenne" de celle-ci continue à m'épater (voire à m'éclater).

    RépondreSupprimer
  8. Sur le retour des voltigeurs: https://www.liberation.fr/checknews/2018/12/17/les-policiers-voltigeurs-a-moto-sont-ils-de-retour-dans-les-manifestations_1698333
    Alors non, ils n'ont pas les longues matraques qui les distinguait à l'époque, mais ils sont bien deux par motos, lourdement armés et, hier en fin de manif, j'en ai aperçu une dizaine d'entre eux arriver sur la place d'Italie alors que je la quittais (difficilement donc). A peine ai-je eu le temps de leur crier qu'on avait pas oublié Malik Oussekine, c'est dire s'ils ne roulaient pas au pas.
    M'enfin, dès décembre on a eu la flicaille montée sur ses grands chevaux et les blindés, on est plus à ça près.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Faut dire que malgré leur armement, les flicards font preuve d'une certaine imagination, voire opportunisme :
      https://www.youtube.com/watch?v=H9JnItASdRg&feature=youtu.be

      Supprimer
  9. Il faut quand même préciser que ce qui a permis à la tête de manif de souffler un peu (en tout cas autre chose que de la lacrymo) fut l'arrivée du cortège CGT avec camions-bar et ballons. Le Préfet voulait qu'ils s'arrêtent avant (https://paris-luttes.info/la-prefecture-veut-faire-leur-fete-12087) mais les camarades n'ont pas écouté. Martinez devrait écouter ses troupes avant de déblatérer sur les violences le soir même à la TV...

    RépondreSupprimer