jeudi 7 février 2019

Rocking class hero

Castres 2 février 2019
On revoit beaucoup de vieux amis ces temps-ci, surtout le samedi.
Mais ce dimanche 3, on est allé retrouver le meilleur ami du rocker, notre dernier trésor national vivant, monsieur Roberto "Libero" Piazza, alias Little Bob.
Quand on songe qu'on a du le voir la première fois autour de 1980, ça donne une idée de la longévité du bonhomme.
Il a vieilli, nous aussi au passage, mais la voix est intacte, les yeux toujours aussi vifs, le regard bienveillant, chaque geste empreint de simplicité et de complicité. Il est heureux d'être là, quoi.

Et son "nouveau" groupe (depuis 2012), les Blues bastards lui sied à merveille : Bertrand Coulome en contrebassiste inspiré, Gilles Mallet à la guitare moulinette, Jérémie Piazza, neveu du Bob et batteur efficace et enfin, Mickey Blow, de Saint Ouen, ci-devant harmoniciste des Stunners (1979-1985) mémorable groupe de pub rock banlieusard, des Belleville Cats ou de Johnny Thunders.

Petit Robert a cavalé deux heures, nous assénant nouveaux morceaux et classiques (y'a qu'à puiser dit-il) dont l'inévitable Riot in Toulouse qui connaît une nouvelle jeunesse dans nos rues, le swamp Lost Territories, Libero, la chanson en l'honneur de son père, ouvrier italien anarchiste atterri au Havre, ( celle que Kaurismaki a foutu dans son film. Mon vieux m'a toujours exigé d'être libre. Il l'était, je le suis).


Puis, il a achevé en balançant coup sur coup deux reprises de Little Richard à toutes blindes ! On avoue avoir furtivement craint que le camarade Piazza n'aille calancher sous l'effort, là-même, sur scène. Mais non il tient le coup et s'il vient un jour à lâcher la rampe, sa place est de toute façon réservée au paradis de la musique du diable, quelque part entre Robert Johnson et Eric Burdon (toujours là, lui aussi). 
On lui laisse le dernier mot :
Il paraît que je deviens culte. Moi j’ai pas bougé d’un iota. Je ne suis pas devenu riche, mais je fais ce que j’aime depuis 42 ans.
Extrait tiré du documentaire Rockin' class hero de Gilbert Carsoux et Laurent Jézéquel. Only liars, qui nous valut une diatribe au sujet des salauds qui gouvernent.


4 commentaires:

  1. Et ça, il l'a joué ? https://www.youtube.com/watch?v=WWEd9knCx9c

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  2. Ben non, le joueur de marimba avait été foutu en camp de rétention en Alabama.

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  3. Et vous l'avez même pas interviewé ??? Argh...

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  4. On n'avait rien comme matos, on n'avait rien prévu, on y est allé les mains dans les poches, quoi.

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