On ne peut pas dire qu'il se soit économisé.
Né dans l'Oranais, arrivé en Alsace avec ses parents à l'âge de dix ans, ouvrier à l'usine Thermix à Lyon, puis fondateur du groupe Carte de séjour en 1981, personnage des pentes de la Croix-Rousse (il y tenait la boite de nuit Le refoulé) et de la Guillotière, Rachid Taha a entamé sa carrière solo en 1991 avec le renfort de l'ex Gong, Steve Hillage.
Il est mort dans la nuit du 11 au 12 septembre.
Avec lui, c'est encore une partie de notre jeunesse qui fout le camp.
Un petit extrait de journal de FR3 en 1982
Cher Jules, dimanche dernier, une de mes filles me demandait quelle était cette chanson que je leur avais fait souvent écouter quand elles étaint mômes... C'était ça : https://www.youtube.com/watch?v=bRBJdxuhwto
RépondreSupprimerC'est elle qui m'a appelé pour m'apprendre la triste nouvelle...
Un des classiques de l'Herbe Tendre.
RépondreSupprimerOn l'avait croisé un soir, voilà quelques années, dans le 10ème. On était mort souls, nous, entre deux bars qu'on crawlait, comme d'hab. Mais on l'avait aperçu depuis notre brouillard, et on s'était approché de lui avec ferveur, histoire de lui glisser un compliment, un mot d'affection. Il était avec une nana, la quarantaine, lui sapé façon Buzzcocks, cravate et tout. Elle, punk de base aussi, en cuir rouge. Et le temps qu'on s'approche
RépondreSupprimeron s'était rendu compte qu'il était encore plus cuit que nous. Ca nous avait impressionnés, quand même. Elle essayait de le maintenir à flots. On s'était éloigné avec respect. Le compliment avait été fait et c'était l'essentiel.
Hélas.
RépondreSupprimerOn a des doutes même sur le Dieu des ivrognes.
J.
Triste nouvelle. Je l'ai croisé également plusieurs fois, toujours plus cuit que moi. La dernière, lors d'un de mes sets DJ nocturnes à La Cantada circa 2014-2015. Sa copine m'avait saoulé pour que je passe un de ses morcifs. Je lui avais répondu que non seulement j'en avais pas, mais que ça ne lui ferais pas spécialement zizir de s'entendre... Par contre j'avais passé les Clash et quelques autres trucs qui, je savais, l'avaient nourri. Il est venu me voir pour me remercier, et j'en ai profité pour lui glisser que, non, c'était moi qui le remerciais. Bien sûr.
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