Recto (de Diego Rivera) et verso du LP |
Ils étaient donc : Francis Lemonnier (Saxophone et Chant, ex Red Noise), Serge Catalano (Batterie, ex Red Noise), Olivier Zdrzalik-Kowalski (Basse, chant et futur Malicorne), Michel Muzac (Guitare) et Pascal Chassin (Guitare)
Leur genre musical empruntait au free-jazz et au rock de l’École de Canterbury (une bande de dadaïstes). Ils étaient par ailleurs assez proches du groupe Gong. Provocateurs et contestataires, ils ont utilisé la parodie, la dérision et une mise en scène théâtrale dans leur musique comme dans leurs concerts. Avec d’autres groupes (Lard Free, Barricade), ils avaient créé le Front de Libération de la Rock-Music (après le FLIP, Front de Libération International de la Pop) mouvement totalement éphémère.
Leurs
deux seuls enregistrements sont de 1971 : le LP "Le bal du
rat mort" et le 45 tour "Fou, roi, pantin".
Ce
morceau, qui conclue le 33 tour est une version du poème de Rimbaud
"Paris se repeuple" dans lequel le poète dégueulait sur
la bourgeoisie parisienne en réponse aux massacres de la Semaine
Sanglante.
Après avoir accompagné la pièce de Fernando Arrabal Bella ciao La guerre de 1000 ans en 1972, le groupe sera petit à petit déserté par ses membres.
En 74, Francis Lemonnier écrira deux chansons pour le disque Pour en finir avec le travail, produit par Jacques Le Glou et les Éditions Musicales du Grand Soir (FPL1 0054, distribué par RCA). Il s'agit de La Java des Bons-Enfants (paroles G. Debord) et de La vie s'écoule, la vie s'enfuit (paroles R. Vaneigem). Mais ça, on vous en a déjà causé ailleurs...
Le nom du groupe leur fut suggéré par… Etienne Roda-Gil - étrange mais vrai !
RépondreSupprimerVous pouvez télécharger le disque "Le bal du rat mort" ici :
RépondreSupprimerhttp://www5.zippyshare.com/v/UM9bq1Ru/file.html
Pas si étrange, Pat, ce fut le même Roda-Gil qui les avait décidément à la bonne et les a fait signer chez Pathé-marconi.
RépondreSupprimerMerci pour le disque, Muse.
Jules
L'étrangeté est dans le nom (Komintern) alors que Roda-Gil était auparavant adhérent de la FIJL (Fédération ibérique des jeunesses libertaires) mais sans doute faut-il y voir là une grande ironie, confirmée par l'écoute des paroles de ce disque (merci à Muse !).
SupprimerLe nom correspond bien à l'ironie d'une époque où l'hégémonie du grand parti des travailleurs et de ses mythes se voyaient mise à bas.
RépondreSupprimerOn reviendra sur le cas Roda-Gil qui en a profité pour glisser quelques allusions, plus ou moins discrètes, dans la variétoche.
J