lundi 12 mai 2014

L'herbe, soir-ce.

Le retour des charlots.




    - On fait son réveil musculaire, une petite salutation au soleil, un café salé ou tout autre remède pour remettre les compteurs à zéro.
   - On enfile son jogging, et on va faire semblant de courir sur les bords du canal pour donner le change à ses contemporains - sans trop tituber.
   - On se plâtre l'estomac avec ce qu'on trouve de plus roboratif.


   - On se met en canne avec une 'nouze, qu'on aura eu soin de dissimuler dans une tasse de thé, et un Hunter S. Thompson sous une couverture d'un fort volume de l'abbé Béthléem- histoire de déjouer la vigilance du Fan club de l'Herbe tendre -gaffe au mélange de pinceaux, pas tremper l'abbé dans la bière ou à délaver le gonzo dans l'eau chaude...
Serge réfléchit à son énième tirade sur Couté.







    - Puis on s'arme d'un paquet de tabac (Du gris, de préférence, pas des anglaises à bout doré, ces tabacs-là, c'est du chiquet).
    - On se cale  Cannabis de Nino Ferrer histoire de se nettoyer les esgourdes- 4,50 mn, trop long, aucune chance que ça passe dans l'émission.
    - On s'enquiert auprès de son dealer habituel des produits-phare du moment.
     - On sort la boutanche d'alcool blanc (agrémentée d'herbe au bison) du frigidaire,une large rasade- c'est bon... ça passe. On fera la nique à Grandgousier.
      - Entre deux gargouillis à la zub', on tente quelque vocalise, histoire de vérifier que notre sac de cordes pourra se remuer devant le poste.


 Les garçons bouchers regrettent avec l'Herbe la disparition de l'unique auditrice qui ne buvait que du lait

    - On se demande si l'intermittent du spectacle le Capitaine ACAB daignera faire une apparition.
Captain ACAB affûte sa plume vengeresse. Sera-t-il là ? Vous le saurez en écoutant l'émission.

    - Et puis on se branche sur les 92.2 de Canalsud, et là, le mythique générique nous détend le cervelas aussi sec.
    - On peste contre ces ploucs d'animateurs qui déblatèrent de longue, et même pas foutus de donner les références correctes des morceaux, cong !
     - On regrettera le temps de Michel et Cléo : C'était mieux avant !
     - On tentera de trouver la devinette. Ça tombe bien, on est incollable sur le sujet du soir. 
    - L'émission finie, on va jouer à Sisyphe -avec sa drôle d'histoire de dalle en pente- dans les trocsons où l'on constatera de visu que les animateurs de l'Herbe ont bien la gueule de l'emploi. On réclamera sa bière - marque La Devineuse, réglée rubis par les energumènes, mais putaing !, ces charlots-là ont pas de manières !
Jules : "22! On est à l'antenne."
    - On en profitera pour leur demander quand-est-ce qu'ils organisent leur fichu Bal de l'Herbe Tendre et leur improbable Jeu des mille Kros :
- Calendes ! répond l'un.              
- Légendes urbaines ! répond l'autre.
- Fi ! Trop de boulot ! le troisième.
    - Lassé de les entendre se prendre la tête sur les mérites comparés de Damia et Fréhel (Encore ! Merdre!), on noie son ennui en testant une gentiane, une chartreuse ou quelque jus de foin  - las, ces trucs-là ne passent toujours pas.
Elliott, lors de sa brève carrière de représentant en spiritueux.
    - On rentre vaille que vaille  a casa et on s'arrime comme on peut à ce foutu page, ce con de Hollandais volant faisant encore la course avec le Pequod.
   -On sait que ça va être duraille le lendemain. Pas courageux, on se dit qu'on va poser une RTT, un arrêt maladie, qu'on va se porter pâle auprès de sa conseillère ANPE, de son assistant social, ou de son dentiste et qu'on va essayer de semer les patrons, les huissiers et les témoins de jéhova, enfin, tous les guignols qui peuplent le désert du réel.
  - On s'endort tendrement en rêvant que La Morelli remonte sur scène avec une section de punk : elle fait peur à tout le monde. Bruant se carapate, dégoûté que son filon soit crevé : on a fait plus scandaleux que lui ; Couté se marre dans son coin, il agonit l'Aristide et bisse la Monique; Dimey et Fréhel calés au comptoir numérotent leurs abattis et déclament des trucs incompréhensibles, pendant que Gainsbarre dragouille une quelconque minette ...
    - On fait son réveil musculaire, une petite salutation au soleil, un café salé ou tout autre remède pour remettre les compteurs à zéro. C'est reparti !

    On vous la baille belle ? Advienne que pourra.
    Drogues et alcools, volume II, c'est ce soir, 18 H.


5 commentaires:

  1. Voilà, une marque de vin (de table comme son nom l'indique) qui devrait nous devoir quelques commentaires du fan-club, chers collègues.
    J

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    1. Moi ça m'évoque juste Never Mind The Bollocks, sinon je vois pas et je m'en bous les cailles.
      En tout cas, c'est le plus beau billet depuis le début de ce blogue insupportable !

      À tout à l'heure en direct, les aminches !

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    2. Vil flatteur, va !
      Jules Rotten

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    3. M'en fous, moi, j'm'en couds les bailles !
      (mais au plaisir tout de même)

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    4. Et pourtant, ne bous pas les cailles.
      Elles seraient inmangeables...
      J

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