Il
chante la Commune de Marseille
Né dans le Vaucluse, il abandonna le petit séminaire
pour devenir garçon de bureau au Peuple qui publia son
premier poème. Il milita pour la Commune de Marseille (22 mars – 4
avril 1871) aux côtés de Gaston Crémieux et lança La voix du
peuple pour soutenir l'idée de l'autonomie communale.
Ces activités et la publication, en mai 1871, de sa
Lettre de Marianne aux Républicains lui valurent d'être
traduit devant le Conseil de Guerre qui le condamna à trois ans de
prison et 6000 francs d'amende.
Il fit par la suite une carrière électorale, élu
député des Bouches-du-Rhône après l'amnistie en 1881 puis député
de Montmartre de 1893 jusqu'à sa mort.
Il a réuni ses poèmes et chansons dans Poèmes de
prison (1875) et dans Jours de combat (1877)
Socialiste notoire, il écrivit aussi en occitan
représentant ainsi une tendance bien plus révolutionnaire que les
« félibres »
Plusieurs de ses écrits parurent dans des journaux
comme cet Hymne à la Commune
Extraits :
« Salut Commune ! O jours maudits !
Contre
toi, contre tes apôtres,
se
dressèrent tous les bandits
qui
mangent le pain blanc des autres.
Lorsqu'ils
t'eurent collé au mur,
Foutriquet*
éclata de rire :
on
tira sur toi comme on tire
sur
les moineaux dans le blé mur.
Salut
glorieuse martyr. (…)
Mais
tu n'es pas morte, non !
Pour
déraciner le vieux monde,
nous
n'avons qu'à jeter ton nombreuses
à
l'énorme foule qui gronde.
Buvez,
chantez, faites l'amour :
le
gouffre a faim, la planche glisse.
Il
faut que le sort s'accomplisse,
il
faut que le peuple ait son tour !
Salut
demain ! Salut justice ! »
* Louis Adolphe Thiers aussi surnommé Adolphe-le-Petit, Général Boum, Obus Ier, Tamerlan à lunettes, Crapaud venimeux, Satrape de Seine-et-Oise, Petit Jean-Foutre, Infâme vieillard, Général Tom Pouce, Croquemort de la Nation, Dieu Terne, Invalide de Versailles, entre autres descriptions.
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