Il est de ces lundis matins où on a plus de mal à retrouver le chagrin qu'à l'accoutumée.
Peut-être que la ville de samedi, noyée de gaz lacrymogène jusque dans le métro, avait-elle un vague air de naufrage rouennais qui nous reste coincée dans la gorge. Peut-être, alors qu'un média local nous annonçait que 75% des flics "habituels" s'étaient fait porter pâle, les vingt-cinq personnes arrêtées, pour certaines copieusement tabassées, ne sont pas pour rien dans notre humeur cafardeuse.
Il est en des moments où une chanson déprimée nous sied à merveille.
Y'a plus qu'à se remettre Mauvais ouvrier de l'ami Loïc Lantoine.
Qu'on envoie aux travailleurs vidés et aux amours enfuies.
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