samedi 6 février 2021

Compilation trotskyste de Guerre froide

Cette année là, l'armée soviétique pataugeait encore en Afghanistan, la guerre civile ravageait le Salvador et le Nicaragua, à Haïti, "Baby Doc" faisait ses valises. Tchernobyl explosait et Copenhague vivait des batailles rangées entre flics et squatters.
 
Côté anachronisme et bon (sic) goût : un tract avec un peu de musique par dessus.Cette "mélodie" gauchiste n'est pas piochée sur le site Lundi Matin ou un autre du même tonneau mais bien issue d'un disque de 1986, Rock Army Fraction (téléchargerable sur ce site italien). Rien que ça ! L'intérêt de la galette est qu'elle donnait une bonne idée de la scène franco british revendicative du moment. Vent d'Est était un des groupes présents sur l'album.Deux de ses membres faisaient partie du fanzine trotskyste Alerte Rouge qui a commis ladite compilation chez Bondage Records sous le numéro RRR 000 C. 
 
 
Bondage avait d'abord vu le jour comme Rock Radical Records (RRR) dont la direction était assurée par Kid Bravo (Jean-Yves Prieur) et Philippe Baia. Ce label avait été créé pour sortir les disques des Brigades, très vite rejoints par Bérurier Noir. Le catalogue était numéroté RRRi, avec i un chiffre pour les sorties 100% RRR et une lettre pour les coproductions.

La séparation des Brigades première version, en 1985, entraîna la fin de RRR. Kid Bravo et Marsu en font donc Bondage Records.
Depuis, Kid Bravo a monté le groupe Mega Reefer Scratch, puis fait une carrière solo dans l'électro. Il attaquait sa carrière solo par un titre de ladite compilation.
 

Catalogués dans la mouvance anarchiste, on trouve Haine Brigade de Lyon, formés en 1981 mais qui livre là son premier enregistrement sur disque 


Par ailleurs, on a ici Red London (de Sunderland, UK), Les Kamioneurs du Suicide, pour l'occase cantonnés à Dja X, Richard III, des français potes aux anarcho-punks de Crass, Nuclear Device du Mans, Attila the Stockbroker (british one man funny stalinian) et les Newtown Neurotics détournant avec bonheur ce déjà classique des Flamin' Groovies.
 
                                                                    

6 commentaires:

  1. On garde un souvenir juvénile du groupe de Sunderland ici mentionné Red London. Le lourd attirail externe Oïsant du groupe, baroquement accouplé à la vois délicate, presque contre-ténor, du chanteur (sur "Children of war", par exemple). Comme si les 4skins tapaient le boeuf avec Tears for fears. En réalité, dans les eighties, ces choses-là étaient tout sauf rares (cf les Redskins, autre exemple). Sont fort, ces trotskistes anglais, quand même. JP Chevènement les avait décidément bien cernés.

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  2. Argh. On avoue que la bande des frères Stoker est le seul groupe du disque ci-dessus qu'on n'a jamais eu l'occase de croiser. Ils ont laissé d'honorables disques.
    Merci d'éclairer notre lanterne quant aux propos de Chevènement. On s'interroge.

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    1. Il y a de cela bien longtemps, lors de diverses occupations d'église par les "sans-papiers" sous un gouvernement degôche dont Chevènement était l'un des sinistres régaliens, il avait eu ce mot géopolitique resté dans la (petite) histoire, voyant derrière l'agitation sanpapière en question la main de l'hydre trostkistanglèse ultra-puissante et influente. Un petit coup de rosbifophobie de temps à autre, c'est toujours porteur en terre de France. Jeanne d'arc, mers el khébir, toussa.

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    2. Ah. Comme une certaine première ministre avait émis des doutes quant à la sexualité des ressortissants d'outre-Manche. Faut dire qu'à Fachoda ils avaient tout de même abusé les rosbifs.

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    3. Ils sont à voile et à vapeur depuis Nelson, faut avouer.

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    4. ... qui n'était même pas trotskiste, lui.
      C'est tout dire.

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