samedi 16 février 2019

Hommage au frangnol, aux maçons et aux réfugiés

Équipe de foot des espagnols de Toulouse (années 1920)
Arrivants de 1939
Comme tous les années qui se terminent en 9, le Sud de la France commémore l'arrivée des espagnols de l'armée en déroute, de leurs familles et de tous ceux qui avaient les meilleures raisons du monde de mettre une frontière entre le nabot d'El Ferrol et eux. N'épiloguons pas, une fois de plus, sur le fait que hier comme aujourd'hui, ce pays a reçu et reçoit les arrivants comme des chiens galeux. Et que toutes les cérémonies du monde ne feront jamais oublier les camps d'Argelès, de Gurs, du Vernet, de Brams, et tous les autres. Ni sur l'apport de ces exilés à notre région.
Ça faisait pourtant déjà des décennies qu'andalous, asturiens, estrémègnes et autres castillans passaient la frontière poussés par la faim, les propriétaires terriens, la Garde civile ou la justice. Après celle de 1939, la vague suivante arriva en 1956, à la faveur d'un petit assouplissement de loi espagnole d'émigration qui fit que des dizaines de milliers de sujets du Caudillo, coincés dans des régions occupés par les nationaux dès le début de la Guerre, allèrent se faire bronzer en France.
Pour avoir une pensée pour cette communauté avec laquelle on a grandi, le CRAS nous signale cette chanson de maçon exécutée par Alain du 34 qui la présente ainsi :

Hommage aux immigrés espagnols qui se sont installés dans le midi. Une première vague il y a une centaine d'années, et une seconde après la guerra civil, pour fuir cet hijo de la gran puta de Franco. Ici, c est le portrait, d'un maçon, qui explique comment faire un mur ! Sur un air de sevillana. Que les puristes ne m'en veulent pas si les temps (très carrés en principes et codifiés) ne sont pas respectés.





3 commentaires:

  1. à propos de "La chanson du maçon" chantée par Maurice Vandair en 1941 je me suis laissé dire par sa veuve Marguerite qu'il avait eu droit ici et là à de noirs soupçons de corporatisme-pétainiste : les médisants auront eu ensuite bonne mine en apprenant qu'il faisait partie du réseau Turma-Vengeance !

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  2. On ignorait à la fois les médisances et l'action du prolifique auteur.
    Peut-être cette réputation était-elle due à sa collaboration avec Maurice Chevalier.
    Quant à la chanson du maçon, elle fut magistralement illustrée ici .

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  3. la suspicion peut avoir été banalement due au fait que le réseau n'avait rien à voir avec le PC-F. Mais il était assez éclectique (non "goliste") et donc malgré son imposante action il fut apres la Libération oublié de tous les cotés dans le meme temps que l'on s'embrassait dans les rues au son de... 'Fleur de Paris' de Maurice Vandair

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