dimanche 19 août 2018

Julos Beaucarne


Avouons-le, à l'adolescence on ne le goûtait guère, tant son attitude pleine de bons sentiments nous paraissait mollassonne. Toutefois, il y avait cette Lettre à Kissinger, glaçante, (Herbe Tendre du 6/09/ 2016) et puis ce fait-divers sordide de 1975, lorsque sa compagne, Loulou, fut assassinée par un dingue et où, en réponse, il publia une autre lettre ouverte dénonçant une société qui fabrique des meurtriers. Voici au moins un anar pacifiste conséquent.
La chanson pour Loulou
 
 

Et puis, en y revenant, on découvre quelques charmes à Jules "Julos" Beaucarne (1936 Écaussines, Belgique) poète, conteur et chanteur en wallon et français.
Écolo rétif aux technologies, qu'on peut qualifier de mystique dans sa foi en l'amour humain, il est aussi l'unique membre du FLO (Front de Libération de l'Oreille).
Depuis 1967, il a enregistré une trentaine de disques, mélanges de monologues et de chansons en refusant de lécher les pompes des médias et en éditant ses revues (Le Quotidien du campagnard, le Front de Libération des Arbres Fruitiers...).
Ce qui lui a laissé le temps d'effectuer pas mal de tournées au Québec. Ou d'être sculpteur. Ou d'interpréter un vieux ou un Sdf dans des films de Podalydès et de Pascal Thomas. Ou d'être nommé chevalier par le roi, pour services rendus à la culture wallonne (drôle d'idée, tout de même, d'accepter ce genre de breloques).



Un homme fidèle à ses convictions, en somme. Pour finir, Si la Garonne avait voulu de Gustave Nadaud, gasconnade déconnante où, à la fin, il susurre la chanson Se canto, complainte pyrénéenne par excellence.


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