Le protagoniste en pleine reconversion |
Quitte à jouer les andouilles, on confesse être allé à l'assignation en étant horriblement tenté d'y interpréter une chanson venue de chez les cousins de l'autre côté de la grosse flaque et en se demandant si l'employé chargé de ventiler les sans-boulots soupçonnerait que ce manifeste uber-macroniste d'avant l'heure est, avant tout, un foutage de gueule prenant pour cible dieu et le salariat.
Sorti par les Colocs sur l'album Atrocetomique de 1995, il dépeint les états d'âmes d'un chômeur en pleine crise de foi.
Extrait :
Bonyeu donne-moé une job
Chu prêt à commencer en bas d'l'échelle.
Ch'pas pire avec les chiffres
Pis j'sais m'servir de ma cervelle.
Bonyeu donne-moé une job,
J'veux travailler avec le public
Chu bon vendeur j'arrive à l'heure
Pis j'bois moins qu'un alcoolique
En ce qui concerne la vidéo ci-dessus, Dédé Fortin avait publié une petite annonce pour recruter des figurants, obligatoirement prestataires de l'aide
sociale ou du chômage en offrant de les rémunérer 100$ pour une journée de tournage. Ce clip compte donc 150 figurants. Dixit un membre de l'équipe : Une église
désaffectée près du 2116 sert de cadre. Marquée par un froid de canard,
cette journée fut mémorable quoique difficile à plusieurs égards pour
toute l'équipe.
Et votre rencard chez l'ex ANPE me direz-vous ? Rassurez-vous, le personnel y est toujours aussi maltraité, infantilisé, idiotisé. À vous dégoûter de bosser.
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