Prenez un grand nom du flamenco, Enrique Morente (1942-2010) qui fit ses premières armes au quartier de l'Albaicin à Grenade. Adjoignez-lui des guitaristes virtuoses comme Tomatito ou Vicente Amigo et quelques percussionnistes méritants tel Tino di Geraldo. En guise de surprise du chef, rajoutez un groupe de rock, lui aussi grenadin, qu'on a qualifié de l'appellation fourre-tout "post-punk" à l'époque.
Comme nous sommes entre Andalous de bonne compagnie, pourquoi ne pas mettre du Garcia Lorca en zizique ? Plus précisément des poèmes tirés du recueil Poeta en Nueva York.
Comme nous sommes entre Andalous de bonne compagnie, pourquoi ne pas mettre du Garcia Lorca en zizique ? Plus précisément des poèmes tirés du recueil Poeta en Nueva York.
Houps ! C'est alors que vous réalisez qu'un certain Leonard Cohen, qui a eu un certain succès, vous a devancé sur quelques titres.
Qu'à cela ne tienne, on enregistrera aussi des chansons du gars en les arrangeant à la sauce flamenca.
Même qu'on appellera le disque Omega et que ce sera un bon coup de saton dans le monde assoupi des cantaores en cette année 1995.
Une bonne partie de ce que la péninsule compte de critiques et d'aficionados (autre mot pour puristes pénibles) ont hurlé à la trahison, à la bâtardise, voire à la prostitution !
Et pourtant, vingt six ans plus tard cet album demeure une des plus beaux, un des plus sincères hommages rendu aux deux poètes, l'Andalou et le Canadien.
Il suffit d'écouter Este vals pour s'en convaincre.
Il suffit d'écouter Este vals pour s'en convaincre.
Et de comparer avec la version de Cohen pour mémoire (ici en concert à donostia en 1988)
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