Groupe "Roberto" sierra de Grenade, 1948 |
La mort
est omniprésente. Maladies, affrontements avec les forces de l'ordre
et dangerosité des actions économiques posent un cadre de vie
hautement précaire. Le guérillero est un mélange d'audace, de
courage et de fatalisme. Évoquant « Machado », Victorio
Vicuña signale « Je
me souviens qu'il se disait courageux, car il savait qu'il allait se
faire tuer. Et que ça lui était bien égal que ça lui arrive
aujourd'hui ou demain ». On le constate, la montagne n'est pas
le lieu le plus approprié pour les lâches. Dans tous les
témoignages des survivants, on rencontre une plus grande
appréhension pour la blessure ou l'arrestation que pour la mort
elle-même. La détention est particulièrement redoutée, la
condition de prisonnier de guerre n'étant pas reconnue, son sort et
sa vie dépendent alors exclusivement de l'attitude de ses gardiens.
À partir de 1947, il est clair qu'être arrêté équivaut à une mort certaine précédée de tortures en tous genres induisant le risque de dénoncer ses compagnons et les agents de liaison. En connaissance de cause, de nombreux guérilleros préfèrent se suicider plutôt que de tomber aux mains de la Garde civile. Ou ils mènent une attaque désespérée en sachant que l'issue leur sera fatale.
À partir de 1947, il est clair qu'être arrêté équivaut à une mort certaine précédée de tortures en tous genres induisant le risque de dénoncer ses compagnons et les agents de liaison. En connaissance de cause, de nombreux guérilleros préfèrent se suicider plutôt que de tomber aux mains de la Garde civile. Ou ils mènent une attaque désespérée en sachant que l'issue leur sera fatale.
Maquis. Histoire des guérillas anti-franquistes. Secundino Serrano.
Le livre de l'historien Secundino Serrano, étude complète et surprenante sur les maquis et la résistance active dans l'Espagne post-guerre civile sort enfin en français (édition Nouveau Monde). Cette petite vidéo* de 23 minutes présente plusieurs aspects de l'ouvrage. On peut trouver une version courte de 6 minutes à ce lien.
Et pour quelques traces laissées dans l'imaginaire populaire, un rap de Mala Fama en mémoire des deux derniers guérilleros de Cantabrie, Juanin et Bedoya.
* Montage réalisé avec des extraits de Los ultimos guerilleros de José Vicente Viadel et Los del monte de Reyes Ramos.
Qu'aviez-vous pensé du "Labyrinthe de Pan" (traitant de cette question, en mode "culture populaire) ?
RépondreSupprimerFranchement ? Je l'ai vu à sa sortie, il y a 16 ans et il ne m'en reste quasiment rien comme souvenir à l'exception de deux ou trois images et l'impression d'un gloubi-boulga onirique.
RépondreSupprimerJe crains qu'il n'existe pas encore de grand film sur le sujet, à part quelques docus.
Heu, en fait on vient juste de le revoir.
RépondreSupprimerLes maquisards sont beaux, courageux et ils gagnent à la fin. C'est donc bien un conte de fée.