mardi 19 juin 2018

Le chant des ouvriers

Ça, c'est d'Oscar Wilde
Ringards et nostalgiques comme nous sommes, voici une chanson qui a fait et fera les beaux jours de quelques agapes et réunions arrosées.
Elle est d'un grand auteur du XIXème, Pierre-Antoine Dupont (1821-1870) poète, musicien et goguettier.
Orphelin, ce fils de forgeron lyonnais fut confié à un oncle curé dès ses quatre ans. Ne s'étant découvert aucun goût pour le séminaire, le jeune homme se fait ouvrier canut, puis employé de banque avant de rejoindre Paris pour y fréquenter assidûment les goguettes (futurs cabarets).

Il y rencontre Gérard de Nerval, Théophile Gautier, Charles Baudelaire, tente, sans succès de solliciter un coup de main à Victor Hugo et copine avec Charles Gounod avec qui il créée le refrain Les bœufs ("J'ai deux grands bœufs dans mon étable, etc...").
En 1846, il écrit ce qui restera comme sa chanson la plus populaire, celle dont il est ici question, Le chant des ouvriers, hymne de la Révolution de 1848.
Retiré dans l'Essone, chantre de la vie rustique, cela ne l'empêche pas d'être membre du Comité central de résistance et de faire paraître, en 1849, son recueil Le Chant des paysans hostile au prince président Napoléon Bonaparte futur troisième.
Lors du coup d'État du 2 décembre 1851, il se trouve sur la barricade du faubourg Saint-Antoine, ce qui lui vaut une condamnation à 7 ans de déportation.
Réfugié en Savoie, il se fait repenti pour obtenir sa grâce.
Aigri et alcoolique il retourne à Lyon en 1862 pour y mourir malgré le soutien de ses amis.
Pierre-Jean de Béranger disait de lui "Il est poète, plus poète que moi".
Ses chansons, Les carriers et Le chant des ouvriers (dit aussi la Marseillaise du peuple) accompagneront en musique de la Commune de Paris.


Marseillaise du peuple, peut-être, mais il s'agit bien ici de l'indépendance du monde, plus d'une quelconque nation. La version proposée ici n'est pas la plus répandue, par le récemment disparu Marc Ogeret, mais celle d'une chanteuse amie de Mac Orlan et de Dimey qui fonda un label pour chanter des chants révolutionnaires ou de maquis : Rosalie Dubois (née Jeanine Rolleau).
En conclusion, un peu de bon sens :


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