dimanche 16 juillet 2017

L'autre Nobel en chansons

L'auteur en jeune homme (merci à Rimbaud)
Maintenant que les querelles inutiles autour de l'attribution du Nobel de littérature au Robert Zim' se sont tues, intéressons-nous au cas du Nobel de littérature millésime 2014.

On a tout d'abord bien rigolé lorsqu'on a appris que le Prix (avec un grand P comme dans la respectueuse) avait été attribué à un zigue qui a toujours détesté s'exprimer en public, victime d'une timidité maladive, bafouillant dès qu'on le regarde qui se voyait donc obligé d'y aller de son petit discours devant le gratin de l'académie suédoise.

Voyez-donc, en illustration,  ce brillant extrait d'Apostrophes (1985) dans lequel la cuistre malpolie de service coupe notre nobelisable plutôt embarrassé.


On ne va pas ici vous résumer la carrière du type aux 29 romans et aux 8 scénarios (dont Lacombe Lucien de Louis Malle) plus quelques pièces de théâtre, il y a d'excellents sites pour ça. Ni revenir sur son lourd passé familial à l'heure où il est du dernier chic, au sein de la république des lettres, d'avoir eu des parents collabos. Quoiqu'un paternel comme celui-là, on comprend que ça vous fournisse le prétexte à une demi-douzaine de bouquins.
Comme de bien entendu, on va plutôt s'arrêter sur l'auteur de chansons.
En 1967, il en écrit une vingtaine mises en musique et interprétées par Hugues de Courson, futur Malicorne. La reconnaissance de l'écrivain donnera à une maison de disque (Ballon noir) l'idée d'en ressortir certaines sur l'album Fonds de tiroir en 1979. Bide incontestable.
Toutefois, en 1968, certains morceaux, à l'accent quelque peu Gainsbouriens, avaient connu un beau succès chantés par François Hardy (Étonnez-moi, Benoît), Régine (L'aspire à cœur) ou Myriam Anissimov (À tout petits petons).
En 1993, le groupe Casse-pipe reprendra deux chansons du couple Modiano / De Courson, sur son premier album Chansons noires Tome 1. Parmi elles, La coco des enfants sages,  ici en version originale tirée de l'album méconnu. Pour l'anecdote, les chœurs sont pris en charge par les filles d'Hugues de Courson Anaïs et Leïto.


Remettons-en une couche avec le duo Radiomatic (Pascal Parisot et Fredda) reprenant le classique de Françoise Hardy en twist énergique.


5 commentaires:

  1. Oups, désolé, j'avais seulement survolé le billet !

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  2. Vous m'aviez promis que vous y reviendriez (je ne sais plus à quelle occasion, nous écrivons tellement ! et nul prix littéraire pour nous autres soutiers de la copie anonyme, ça non !), c'est chose faite, vous êtes un homme de parole, je n'en aurai qu'une : merci !

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  3. de rien, camarade, on est parfois un peu tardifs mais on tâche d'avoir un peu de mémoire. Et encore heureux qu'on n'écrive pas pour un hochet honorifique.
    J.

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