Cet élégant marin apparut dans le journal des jeunes prolétaires, Pif Gadget, en 1972
Donc, la citation était bien de Verlaine*...
Catherine Sauvage Le tango des matelots
Les Quatre Barbus Y'avait dix marins
Mouloudji Le galérien
Les Chasse Marées Le père Winslow
Patrick Denain Le Chili
Michel Tonnerre Mon p'tit garçon
Marc Robine Le forban
Les Frères Jacques La Marie Josèphe
Yverdalgue La complainte de Jean Quéméneur
Raoul de Godewarsvelde Si ça tangue
Bernard Dimey L'homme et la mer
Michel Tonnerre Quinze marins
Michel Tonnerre Quinze marins
Vous pouvez écouter et charger l'émission en naviguant sur le site de la radio
Le studio de Canal Sud hier soir
* Encore raté !
Meuh non, c'est pas Verlaine, "Homme libre, toujours tu chériras la mer" : Verlaine, c'est "Je te salue, vieil océan !"
RépondreSupprimerEstimé Georges
RépondreSupprimerVoila-t-il pas qu'après m'avoir soufflé Baudelaire au téléphone, vous me ridiculisez encore une fois, vu qu'effectivement c'est du Baudelaire.
Puisque c'est ça, je boude.
Et puis j'affiche mon ignorance telles les médailles d'un général soviétique de la grande époque.
Pas grave, Jules, on peut pas toujours être au top — même si on surfe chaque premier lundi du mois sur le Top 50…
RépondreSupprimerEt l'autre, hé, Hamon (mais pas Benoît, évidemment !), vous l'aviez trouvé ?
Verlaine c'est plutôt "Homme libre, toujours tu chériras l'amer", vu qu'il en ingurgitait pas mal. Non, la vraie citation est de Freud : "Homme libre, toujours tu chériras la mère". Ce qui fit école moins d'un siècle plus tard d'ailleurs, notamment dans certaines musiques rythmées avec scansions verbales de zones urbaines périphériques.
RépondreSupprimerBien joué, Wrob.
RépondreSupprimerMais qui est donc l'auteur de cette splendide chanson interprétée par Yverdalgue que George nous a envoyée ? ça ressemble tout de même fort à du Bruant.
Oui ça ressemble fort mais c'est apparemment d'un certain Henri Ansquer, selon cette page.
RépondreSupprimerWrob, tu crois que c'est à cause de sa barbe ("ça râpe", lui disait sa femme au lit) que Freud est l'inspirateur de ces musiques ?
La page à laquelle je viens de renvoyer fournit d'intéressants renseignements à propos de la chanson, signale une sympathique mise en BD et m'a permis de découvrir une autre version, celle de Christian Desnos.
RépondreSupprimerDe quoi faire un billet, peut-être…
Ecouté hier la Complainte de Jean Quéméné, c'est vrai que c'est du pur « à la manière de », on croirait vraiment entendre du Bruant, n'était la thématique brestoise plutôt que parisienne, on s'y croirait. Excellent pastiche ou forte influence.
RépondreSupprimerC'est bizarre mais moi les chansons de marin ça ma jamais inspiré. Je décroche avant la fin du premier couplet, je comprends rien aux paroles, tiens cette histoire de bidule pour remonter l'ancre là, rien pigé. Ce doit être mes origines appenzello-morvandelles, y a pas la mer là-bas. Ah j'ai plus remué les sabots avec l'émission sur la campagne, ah ! cha oui ! cré vingt dieux ! plutôt bien mieux !
Les livres c'est pas pareil, et il faudra que je me procure le Melville et le Traven. Mais sur ce thème je vous conseille si vous ne l'avez déjà lu Typhon, de Joseph Conrad (encore un guère sympathique dans la vie si j'en crois un article récent du Canard à propos de sa biographie). Ca mêle un vrai comique de caractères et de situation (le rire compatissant et sadique à la fois face aux déboires de ces pauvres chinois secoués comme des dés dans un gobelets) à une virtuosité dans le crescendo de l'épouvante qui donne vraiment l'impression de se prendre des déferlantes de plus en plus violentes et définitives sur le coin de la tronche. Le livre n'est pas épais, mais c'est quand même fort de créer autant de tension dramatique et d'humour avec juste une coque de noix, de l'eau salée, et du vent !
Merci du conseil, Wrob.
RépondreSupprimerEt en retour, je te recommande La complainte des Terre-Neuvas (de Gaston Couté, ici dans l'interprétation de Marc Ogeret) : franchement, si t'aimes pas ça, j'y comprends plus rien.
Et les gars, mettons les choses au point une bonne fois : c'est pas Jean QuémÉNÉ, qu'y s'appelle, c'te andouille, c'est Jean QUÉMENEUR !
Décidément, on en rate pas une.
RépondreSupprimerCôté bouquins, pour les rétifs à l'Océan, je conseille le "Long John Silver" de Björn Lärrson, biographie imaginaire du fameux pirate de l'Ile au trésor.
Ou alors "Le navire poursuit sa route" de Nordhal Grieg comme variation au "Vaisseau des morts".
Jules
Bien sûr George, Couté c'est inconditionnel, et ce poème est très beau, et politique. Mais je le sens quand même mieux les deux pieds dans la glèbe de sa Beauce, ou sous les ponts de Paris. Et la musique fait un peu trop chant de marin pour moi. Mais y a rien à comprendre, c'est irrationnel, peut-être lié à ma petite enfance...
RépondreSupprimerLes pirates c'est autre chose, mais ils ont laissé peu de traces, ni textes, ni chansons, peu de documents historiques, ils surfent sur les lagunes et sur l'Histoire comme des fantômes. J'avais lu un article sur le Long John, encore un qu'il faudra que je lise si la vie m'en laisse le temps, et le Grieg aussi, merci Jules ! Une autre suggestion, trouvé et lu par hasard, mais très bien, à la fois littéraire, historique, sociologique, poétique, épique... Les Pirates de Gilles Lapouge. Bon, c'est vrai qu'il y a une telle mode hollywoodienne et marketing des forbans aujourd'hui que ça refroidit un peu.
Bon, ben j'insiste pas alors.
RépondreSupprimerSur les pirates, je recommande fortement le bouquin de Daniel Defoe publié chez Phébus et le petit Libertalia paru à L'Esprit Frappeur.
Et tu sais quoi, le plus marrant ?
Avant-hier, ma petiote devait choisir un mot dans le dictionnaire pour l'expliquer devant la classe le lendemain. Je lui avais proposé "procrastination" mais elle a préféré, d'elle-même, "flibustier".
Faut dire qu'on est en train de lire L'île au trésor…
B'alors, allez donc jeter une oreille sur l'émission d'octobre 2013 (les petits métiers ) où vous trouverz une version des Terre Neuvas pas dégueu du tout.
SupprimerA part ça, le Lapouge est pas mal du tout mais le bouquin de Rediker chez Libertalia est passionnant comme tout.
Finalement, ce qu'il y a de bien chez les gueux des mers, c'est la même chose que chez,.. j'sais pas moi, les cangaceiros, les apaches, les cosaques makhnovistes ou autres.
Ils nous vengent par avance de tout ce qui suit.
Si vous voyez c'que j'veux dire.
A la votre !
Jules
Au fait, pour La complainte de Jean Quémeneur, normal que ça évoque foutrement Bruant puisque c'est sur la musique d'une de ses chansons — À Montparnasse, je crois…
RépondreSupprimerLapouge, Defoe, Stevenson, de bien belles lectures, aimables auditeurs...
SupprimerPour faire bonne mesure, je rajouterai le superbe "Moonfleet" de Fritz Lang, que n'aurait sans doute pas désavoué le buveur de Talisker mort aux Samoas. Y a une baston à la hache de belle facture... La bande annonce par ici
http://www.youtube.com/watch?v=_76Pj15wNG0
Pour les articules, George, Wrob, you re welcome..