Un livre de Thierry Pelletier
Paris Jadis, mais attention, ce n'est pas du Yonnet, du Giraud ou du Clebert car il s'agit là des années 80.
Et pourtant il y a une parenté avec les sus-cités car ce petit monde de loufiats, rockers, ex légionnaires, skins, travelos, psychobillys et j'en passe règne sur des arrondissements aujourd'hui boboïsés où les dernières traces de cette faune à bistrot ou à squats font songer aux derniers cheveux poussant hypocritement sur le crâne du mort.
Modestes chroniques d'un branleur qui ne s'épargne pas, notre "Cochran" a choisi son camp, le rock n' roll tendance psycho garage sixties, suiveur des british Sting Rays, Milkshakes ou Meteors ou des Daltons et Wampas locaux manifestant un certain mépris pour ce qui deviendra le "rock alternatif" (l'auteur joua d'ailleurs dans les Moonshiners).
On y croise une galerie de losers en série énervants ou attachants, certains qu'on a eu plaisir à connaître, d'autres plaisir à éviter. On vogue de concerts foireux où l'abruti de devant, même pas raciste, croit malin de faire des Sieg ! en bistrots où on reprend des chants communards.
Un peu le pendant des New Yorkeries comme "Au-delà de l'avenue D *" ou "S'il vous plait, prenez ma vie**" sauf qu'ici, à l'exception des Wampas (ou ce qu'il en reste) personne n'est devenu célébre, même post-mortem.
C'est donc pas prétentieux, pas donneur de leçon pour deux sous, souvent drôle, plutôt bien tourné (la preuve que c'est d'époque: le verlan n'y est pas obligatoire !) et c'est sorti chez Libertalia tout récemment.
En guise d'apéro pour la route :
"ça piquait méchamment du zen entre les tables, plus moyen d'aller lansquiner dans les gogues devenues shootodrome.Les flics tournaient en cercle concentrique autour de l'Île aux Enfants, y'avait péril en la boutique. Sans compter qu'avec une telle hygiène de vie, des clients pareils, ça calanche vite.
Au début de l'hécatombe, Jacky se fendait d'une couronne. Il s'est lassé d'autant plus rapidement que tous ces chers disparus lui laissaient des ardoises pas minces."
Au début de l'hécatombe, Jacky se fendait d'une couronne. Il s'est lassé d'autant plus rapidement que tous ces chers disparus lui laissaient des ardoises pas minces."
(extrait du chapitre "Le croume était presque parfait")
Et même s'ils ne sont pas cités, un extrait de l'historique premier 45 tour des Parabellum lorsqu'ils étaient jeunes et pas beaux.
Suivi d'une bande d'inconnus d'époque qui se tailla une réputation dans les squats plus ou moins autonomes (ou ce qu'il en restait déjà aussi) les Électrodes :
* De Philippe Marcadé aux éditions Scali
* Cherchez plus, il est introuvable
PS : Commentaire de l'auteur du bouquin en question :
Pour nous les Electrodes c'était pas des inconnus. Trois zicos
keupons renois (on aperçoit le batteur dans Tchao Pantin) et un gros
chanteur a à lunettes noires ,cheveux longs et costard.
Ils ont donné une premiere partie epique des Meteors en 83 à
Sorano, les keums des Halles tiraient des zieg et Gringo defendait les
Electrodes en claquant les tondus.
Ce jour la Fait en France avait essayé de me dépouiller j'avais 18 ans.
Les 3 reunois sont devenus les Mau Mau puis La Horde derrière Gogol.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire