Sans le GAM, la chanson francophone belge ne serait pas tout à fait pareille. On peut d'ailleurs en dire autant de l'histoire sociale belge. GAM n'est pas un groupe comme un autre. Si ce sont d'excellents musiciens, ce sont aussi - et sans doute surtout - des individus, hommes et femmes, profondément engagés et inscrits dans leur réalité sociale et économique de la fin du 20e siècle et de ce début de 21e siècle.
Une fameuse bande de musiciens d'abord :
- Michel Gilbert, dit "Roudoudou", compositeur et auteur de nombreux morceaux, voix, guitare et bouzouki ;
- Jacqueline Rosenfeld, composition, voix, violon, flûte, alto ;
- Karine La Meir, composition, voix, violon alto, contrebasse guitare, banjo ;
- Martine Collin, voix, guitare à un doigt ;
- John Dobrynine, composition, guitare, banjo, flûte, clarinette, orgue ;
- Jean-Claude Salémi, composition, guitare… et illustrations !
Ils ont bien sûr travaillé avec d'autres musiciens dont notamment Viviane Fortuné (flûte traversière), Daniel Léon (basse et prise de son), Paolo Radoni (arrangements, guitare, contrebasse), Jeannot Gillis (trombone) et Rudi Schroder (contrebasse).
Dans les années 1970, il ne se passait pas un combat social en Belgique - mais aussi à Chooz, en France - sans que le GAM ne vienne pointer ses instruments et ses chansons. Pour faire la fête, mais aussi pour clamer bien haut qu'il ne faut pas se laisser faire, qu'on est tous solidaires et que c'est en s'exprimant ensemble qu'on referra le monde. Ambitieux, oui. Mais ils ont bien raison : une bonne chanson qui dit clairement les choses fait parfois avancer autant les combats qu'une grève bien sèche. Quand on associe les deux, c'est encore mieux !
Jacques Parent, qui les a bien connus et sans qui cette page n'existerait pas, raconte : "Ce fut "Délégué" à Monceau-sur-Sambre, "36 heures" à Cockerill, "Est-ce que tu l'aurais cru ?" chez Siemens à Beaudour, "Chant des chômeuses" à La Louvière. Des amis à eux avaient une résidence secondaire à Chooz. Un jour, au début du mouvement contre la centrale nucléaire, vers fin 78, ils sont passés un WE, nous ont rencontrés, ont improvisé un tour de chants. Cette journée est très bien résumée dans la chanson "Ballade à Chooz"… ! En 79, le 45 tours "Non à la 2e centrale" a été enregistré grâce à eux et vendu au bénéfice du comité de Chooz pour nous aider à la lutte. Par la suite, ils sont venus tellement souvent nous soutenir et chanter pour les fêtes et aussi pendant les manifestions face "aux casqués" que nous les avons considérés comme calcéens (habitants de Chooz). La chanson "Allez les gars" est un morceau composé spécialement pour être chanté face aux CRS et gendarmes mobiles… et il a souvent été chanté ! Le début, sereinement, la fin du morceau, souvent dans un nuage de gaz lacrymogène…"
Dans les années 1970, il ne se passait pas un combat social en Belgique - mais aussi à Chooz, en France - sans que le GAM ne vienne pointer ses instruments et ses chansons. Pour faire la fête, mais aussi pour clamer bien haut qu'il ne faut pas se laisser faire, qu'on est tous solidaires et que c'est en s'exprimant ensemble qu'on referra le monde. Ambitieux, oui. Mais ils ont bien raison : une bonne chanson qui dit clairement les choses fait parfois avancer autant les combats qu'une grève bien sèche. Quand on associe les deux, c'est encore mieux !
Jacques Parent, qui les a bien connus et sans qui cette page n'existerait pas, raconte : "Ce fut "Délégué" à Monceau-sur-Sambre, "36 heures" à Cockerill, "Est-ce que tu l'aurais cru ?" chez Siemens à Beaudour, "Chant des chômeuses" à La Louvière. Des amis à eux avaient une résidence secondaire à Chooz. Un jour, au début du mouvement contre la centrale nucléaire, vers fin 78, ils sont passés un WE, nous ont rencontrés, ont improvisé un tour de chants. Cette journée est très bien résumée dans la chanson "Ballade à Chooz"… ! En 79, le 45 tours "Non à la 2e centrale" a été enregistré grâce à eux et vendu au bénéfice du comité de Chooz pour nous aider à la lutte. Par la suite, ils sont venus tellement souvent nous soutenir et chanter pour les fêtes et aussi pendant les manifestions face "aux casqués" que nous les avons considérés comme calcéens (habitants de Chooz). La chanson "Allez les gars" est un morceau composé spécialement pour être chanté face aux CRS et gendarmes mobiles… et il a souvent été chanté ! Le début, sereinement, la fin du morceau, souvent dans un nuage de gaz lacrymogène…"
Un clin d’œil aux résistant-e-s de la ZAD de Notre Dame Des Landes.
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