samedi 22 juillet 2017

Henri Gougaud, l'héritage troubadour


Poète, écrivain, chanteur revendiqué occitan, il est né à Carcassonne en 1936. Étudiant toulousain, c'est lors d'une soirée organisée par le Monde Libertaire à la Mutualité qu'il est poussé sur scène par ses potes.
Pour le reste ce fin bavard se raconte très bien lui-même.
Extrait de son site
La vie de saltimbanque, pour Henri, ça commence à la fin des années 50. Il « monte » à Paris, fait la manche dans les restaurants, découvre la « Rive «gauche » et ses cabarets. Léo Noël l’engage à l’Écluse. Il y partage la scène avec Christine Sèvres, Gribouille, Barbara, Marc et André…

Climat exaltant. C’est une famille sans motivation commerciale, on y compose des chansons sur un coin de table en essayant de faire au plus beau.

Il n’est pas chanteur mais homme qui chante. Nuance. Un jour, il a l’occasion de proposer des chansons à Serge Reggiani. « Paris ma rose » est choisie. 



Quand les autres commencent à chanter pour lui, il cesse de se produire car son désir est avant tout d’écrire. Jacques Bertin, Gribouille, Christine Sèvres, Juliette Grèco, Jean Ferrat, Lise Médini, Martine Sarri, Colette Mansard, Marc Ogeret, entre autres, chanteront ses chansons...


Vient le grand vent de 68. En 1969, il créé avec des amis la maison d’édition Bélibaste* qui publiera sa traduction des « Poèmes politiques des troubadours »et divers textes anarchisants comme les « Lettres de prisons » de Rosa Luxembourg (…)

Il conte aussi. Ses soirées s’intitulent « Le grand parler » ou « Conte des origines ». Dans « Beau désir », il exalte avec des contes dits « paillards » la jubilation de la vie. S’il se rattache à une lignée, c’est celle des saltimbanques, ces gens intemporels capables d’improviser sur une scène, un bout de trottoir. Libertaire définitif, il invente sa vie tous les jours.

Il a écrit seul ou en collaboration plus d'une trentaine de romans et sorti huit disque de 1964 à 1976, dont un en occitan. 
"Béton armé", qui fut d'abord chanté par les Frères Jacques se retrouve sur "Chansons pour la ville" de 1973. 


 Une autre chanson dédiée à Nazim Hikmet, poète communiste turc. 



* En hommage à Guilhem Belibaste, dit "le dernier parfait", cathare tardif brûlé à Villerouge-Termenès en 1305. En fait, il s'était converti pour se racheter d'un meurtre, après des années de cavale, il tomba sur un agent provocateur de l'inquisition qui le ramena sur les lieux où on le recherchait. Gougaud en a fait un roman.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire