D'accord, il a eu des côtés très très peu sympathiques avec des fréquentations ambigües pour ne pas dire, plus. On peut pas passer l'éponge là-dessus.
N'empêche qu'avec la disparition de l'âme de La Souris Déglinguée, c'est une page du rock français qui se tourne et (encore) une partie de notre jeunesse qui se fait la malle.
Avec ce groupe de lycéens, créé en 1976, par Tai- Luc, Jean-Pierre, Hervé et Terkadec (harmonica), on a tenu le parfait mélange d'énergie punk et rockabilly, mâtiné d'une pincée de Oï chantant des chroniques sociales ras du trottoir.
On tenait enfin des Clash de chez nous, à la sauce Kebra meets la bande à Kruel dotés une crédibilité en béton armé.
Et puis, c'est vrai, on en a eu un peu classe de devoir se cogner avec une bande de nazillons à quasiment chaque apparition du groupe. Marre aussi de paroles trop souvent confuses.
Restent de beaux moments et le plaisir des deux premières impeccables galettes : La Souris Déglinguée et Une cause à rallier.
Ce sont aussi eux qui prendront NTM en première partie à l'Olympia, marquant le passage de relais musical de l'époque.
Tai-Luc continuait à jouer (un album solo assez raté, juke-box, en 2007)
Il donnait également des cours à l'Inalco et avait un stand de bouquiniste sur les quais de Seine.
Que la terre te soit légère, gars.
Un rappel des débuts.
Sûrement un des meilleurs paroliers du rock français : "c'est Hobbes qui a dit l'homme est un loup pour l'homme, c'est vrai t'es un relou tu veux le maximum", ça claque !!
RépondreSupprimerUne partie de notre jeunesse...Un type à part. L'un des meilleurs paroliers, oui, dans la langue de François Villon. Les errements m'ont fait chier. J'aimais bien le bonhomme, disponible et intéressant. On avait échangé à l'occasion sur Ngo Van. Rest in peace Luc Taï.
RépondreSupprimerIl est mort d'une crise d'asthme en déménageant ses cartons de livres à cause de ces putains de JO, la mairie voulant déplacer les boîtes des quais !
RépondreSupprimerHidalgo l'a tué.
Si tel est le cas, mourir à cause d'un réaménagement dû à une débauche de fric, de contrôle social et de spectacle n'est pas la pire des morts.
RépondreSupprimerJe vaux dire par là que chacun de ces grands événements mondialisé s'accompagne d'une palanquée de pertes humaines.
Quand on pense que le chantier de la tour Eiffel n'aurait pas fait un mort, ça laisse songeur.
C'est les années 80 qui étaient tendancieuses, pour ceux d'entre nous qui ont connu cette époque, c'était pas tout blanc ni tout noir. C'était la fin des 30 glorieuses et le début du libéralisme socialiste en France et en Europe. On voit où ça nous a mené aujourd'hui.
RépondreSupprimerAvant de juger ça de ton point vu "politique", remet les choses en situation d'époque.
J'y étais, figures-toi l'anonyme, et les années 80 n'étaient ni meilleures ni pires. Car même si ce que tu écris n'est pas entièrement dépourvu de raison, certains savaient où était leur camp. Ou mieux, où étaient les salauds qui méritent qu'on leur résiste.
RépondreSupprimerEt il y en avait également un bon paquet "de gauche", c'est pas le problème.
Comme toujours.
Je garderai toujours un excellent souvenir des concerts de LSD, c'est un groupe qui compte dans le paysage musical Français. Un bonhomme authentique avec ses failles, comme tout le monde...L'album ''Eddy Jones'' est également très bon.
RépondreSupprimerSalut à toi Tai-Luc.