jeudi 16 mars 2017

Ascension et décadence de Nanard

Nanard L., grand fauve de Saint Étienne, s'est d'abord rêvé en François Villon ou en Gaston Couté. Le voici, à titre d'exemple, dans son premier passage à la télévision, le 18 août 1968, dans l'émission "la fine fleur de la chanson" présentée par Luc Bérimont.
Paris en redingote de plomb sera inclus dans un premier album, Chanson pour ma mie, aux accents très classiquement rive gauche. 

  

Et puis, sic transit gloria mundi... Révolte et poésie maudite vieillissent mal dans le monde du spectacle. Dans cet amusant article exhumé d'une feuille de chou toulousaine de 1980, fort aimablement fourni par notre "poteau" du CRAS, l'ancien adepte du truandage s'est mû en vedette protégée par un escadron de bourriques. 
Il est vrai qu'à Toulouse, on était en pleine période où même les mémés allaient au concert puisqu'elles aimaient la castagne.
On peut cliquer pour agrandir l'image et lire ainsi plus confortablement la prose d'Éric Romera d'un temps où tout le monde méprisait la police. Entre deux thèmes astraux pour seulement cinquante balles, c'était donné...


2 commentaires:

  1. Le papy du rock havrais est d'ailleurs en photo en page III du dossier portuaire du CQFD de ce mois, pris dans le dernier bar des docks. Et bien bien vous savez quoi ? On dirait une mémé ! On doit pouvoir faire un beau chiasme avec ça, voyons, qu'aurait dit Debord ?... Du concert aux mémés rockers au rocker-mémé qu'on sert. JP Levaray, auteur de l'article sur les docks havrais parle aussi d'une interview dudit rocker, mais je ne sais où elle sera publiée... Je ne me moque pas, j'aime les mémés, qu'elles soient nougaresques ou normandes.

    Quand à Nanard, alors bien avant Renaud, déjà...

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  2. Il y a déjà à peu près vingt-cinq années, "Little" Robert Piazza nous a fait son numéro tout seul au piano, pendant une semaine, dans un minuscule bar de la rue Réclusane, (oui, celui-là même mais il a changé de nom depuis.. Le bistrot, pas Bob, je veux dire). Et déjà, la copine avec qui nous écoutions notre bon vieux rocker avait glissé "c'est fou ce qu'il ressemble à ma grand-mère". Comme quoi...
    Quant à Nanard, on est un peu honteux de ressortir les dossiers mais tant pis pour lui, l'avait qu'à pas dire de conneries sur un terrain miné. Little Bob, lui, au moins savait apprécier la culture locale.
    Encore merci encore aux archivistes.
    J.

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