mercredi 26 janvier 2022

Simone Tassimot, atypique contemporaine

Certains extermineraient leur famille pour faire carrière, d'autres s'en foutent un peu du moment qu'ils peuvent partager un moment musical avec autrui.
Simone Tassimot (1943-2018) était certainement de celles-là.
Après une jeunesse gauchiste (elle apparaît dans Grands Soirs et Petits Matins de William Klein, documentaire exquis sur Mai 68) elle devint journaliste puis graphiste jusqu'à tout envoyer bouler à cinquante balais en montant sur scène "à l'ancienne". Une chanteuse, un pianiste et elle s'attaqua au XXIème siècle à la façon d'une goualeuse des cabarets rive gauche des années 1950. 
Elle mena vingt ans de pur cabaret avec des spectacles tels Chansons d’escales, Saint-Germain-des-Prés, La Fille des bars, Carnaval, Léo Ferré et les poètes, Qui j’aime, D’une fin de siècle à l’autre…en chantant Carco, Caussimon, Ferré,Mac Orlan et, bien entendu Gainsbourg auquel elle consacra tout un disque de reprises Gainsblues (2009).
Ici, Dépression au-dessus du jardin accompagnée par Jérôme Destours.

Elle interpréta également des chansons de films de l'entre-deux guerres et apparut dans quelques films de Paul Vecchiali (C’est l’amour, Le Cancre, Les 7 Déserteurs ou la Guerre en vrac, Train de vies ou les Voyages d’Angélique.)
Elle chanta d'ailleurs quelques chansons écrites par ce réalisateur comme Les Nuiteuses pour son spectacle Chansons pour la nuit.


 

Une chanteuse discrète qui perpétuait la tradition de ses aînées juste parce que ça lui plaisait. Ce qui fait toujours plaisir.

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