Twist à Saint Rupert |
C'est l'été.
Comme le dit sobrement un collègue rural "Les doryphores sont de retour". Sauf que de nos jours, plus la peine de faire du marché noir. Gîtes ruraux et marchés du pays sont là pour soutirer le pognon du visiteur. Quitte à cacher une armée de saisonniers dans des endroits reculés et quasiment salubres pour que le randonneur ne voit pas ces travailleurs assez peu bucoliques.
Mais revenons à nos moutons. Début 1968, Nino Ferrer enregistre une nouvelle version d'un de ses tubes qui s'est révélé ô combien prophétique puisqu'il a précédé une vague de migration de jeunes gens lassés de la société marchande vers des arrière-pays qui semblaient se dépeupler inexorablement.
Cette version, plus rock, plus funky, plus véhémente est à nos oreilles largement supérieure à l'originale et est donc parfaite pour attaquer la semaine aux champs et à l'atelier.
Que dire d'autre ?
Que la campagne ne lui pas forcément porté bonheur, comme on sait.
La section rythmique est bien groovy, mais lui ralentit plutôt le tempo par rapport à l'original. C'est vrai que c'est avant son burnout (souvenir d'un Discorama avec Denise Glaser vers 70 où il est totalement déconnecté de l'"ancien" Nino.)
RépondreSupprimerSans être un intime, je ne crois pas que ça soit la campagne qui lui ait collé le bourdon. Je viens de regarder son wiki, qui est d'accord avec moi, c'est pas parce qu'on est plus nombreux qu'on a plus raison, mais quand même, c'est rassurant.
Non, c'est évidemment abusif de mettre sa dépression sur le compte de la campagne. Mais que ne ferait-on pas pour sortir du Lot ?
SupprimerY'a que ceux qui n'ont pas vu Montcuq qui rêvent de sortir du Lot. Tous les autres aimeraient bien y entrer. Bref. La dépression latente de Ferrer est palpable tout au long de son oeuvre. Une chanson comme "ma vie pour rien", de sa première période, est atroce, sur le plan spirituel. Il faut aussi se méfier des gens qui font des grosses blagues dans leurs chansons. Ils se masquent le spleen, jusqu'au jour où les masques tombent, le vaccin devient obligatoire, et blam. Joyeux 14 juillet, Michou.
RépondreSupprimerMerci Johnny. Joyeux défilé à vous aussi.
SupprimerQue voulez-vous, on n'a jamais résisté à un calembour à la con.
"Ma vie pour rien" est à coup sur un bon exemple et il y en a au moins une déprimée par disque, pour ce qu'on en connaît. Quant aux rigolos mélancolique, c'est devenu un archétype, de Fernand Raynaud à Keith Moon. Tiens, pas mécontent ces deux-là dans le même exemple.
On ne s'étendra pas sur le vaccin obligatoire sauf que comme disait l'autre "Le mensonge, c'est la vérité".
Oui, moi aussi ça me gratte cette histoire de vaccin soudain obligatoire alors que les gens sont en vacances et que les moyens logistiques n'y sont pas, sinon à désorganiser les vacances et mettre en berne le moral des Français, mais je n'en dis rien car mes propos pourraient être mal interprétés par des gens qui m'insupportent encore plus que Napoléon IV.
RépondreSupprimerA ma connaissance, Keith Moon est décédé d'une overdose de cachets pour arrêter de boire, ce qui donne le round final à la comédie dans le match que fut sa vie entre comédie et tragédie. Alors que Fernand Raynaud et Nino Ferrer sont plutôt du côté de la tragédie. On pourrait aussi organiser un festival d'été des chanteurs & comiques dépressifs morts, dans le rock et ailleurs, l'été 2021 s'y prête à merveille.
Ce serait une belle affiche. Et avec le passe sanitaire obligatoire, on serait certain que ça se bousculerait pas aux guichets.
SupprimerVous devez nous confondre avec quelqu'un d'autre, là.
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