Querelle familiale chez Kurosawa (Ran, 1985)
Les psychanalystes, juges pour enfants et curés confesseurs, lorsqu'on en trouve encore, le savent bien, la famille est un des plus beaux endroits de l'épanouissement humain. Et comme telle, elle possède ses rites et ses riches heures.
Un de ses grands moments suit généralement un épisode tragique (voire, le précède parfois). Ainsi, lorsqu'advient le décès d'un ancêtre, on peut souvent observer les descendants éplorés calculer un retour sur investissement ou désinvestissement affectif en terme d'espèces sonnantes et trébuchantes, de terrains bâtissables, de parpaings assemblés ou de simples bibelots.
Cette coutume de l'héritage tout droit issue de notre grande Révolution et de son inaliénable droit bourgeois à la propriété privée a souvent réjoui poètes et chansonniers.
Ainsi, Félix Leclerc en fit-il ses choux gras dans un 45 tour de 1957 (Epic 1071)
Chroniqueur des familles heureuses, Charles Trenet se devait d'en remettre une couche. Le voici sur scène à Bruxelles, en février 1965, dans L'héritage infernal.
S'il avait soupçonné à quel point sa cousine, son neveu, son ex-chauffeur et un fils prétendument adultérin iraient se poursuivre devant les tribunaux, peut-être aurait-il plutôt chanté les vertes routes ou les flots bleus.
Une seule fois dans toute sa carrière, en 1945, le cœur de Trenet n'a pas fait boum ! boum ! pour chanter les familles heureuses, et cela émeut.
RépondreSupprimerOn ironisait en faisant allusion aux familles heureuses et on causait de ce coup de maître dans cet article : https://radioherbetendre.blogspot.com/2017/05/hommage-au-grand-charles.html.
RépondreSupprimerSauf qu'on datait la complainte de 1951.
Caramba ! Se serait-on encore plantés ?
Ah oui, doublon, autant pour moi.
RépondreSupprimerNon mais, 1945, c'est la date d'enregistrement ?
SupprimerJe ne sais pas trop, a priori oui, j'ai entendu ça ici vers la minute 23.35.
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