Mike Blueberry ou comment passer de la gueule de Belmondo à celle de Charlton Heston (album "Chihuahua Pearl") |
On ne sait que croire de ces rumeurs.
Par contre, on est certain que lorsque Jean-Michel Charlier alla le chercher en 1963, alors qu'il épaulait Jijé, puis dessiner la série "Fort Navajo", mieux connue comme "Blueberry", ce fut un coup de maître.
De "Fort Navajo" à "Angel Face", cette série western, pour les titres concernés de 1965 à 1975, est pour nous la madeleine de Proust, une grand souvenir d'enfance, le passage, avec quelques autres à l'adolescence, une ouverture sur le monde mêlant bande dessinée, roman d'aventures et cinoche.
Bref, on a bien aimé.
Puis, en cherchant les éventuelles traces musicales de ce monument de l'alliance franco-belge, on a été surpris que cette série ait laissé si peu de traces musicales, à part quelques produits dérivés sans intérêts.
Marcel Dadi, roi du picking, a bien composé un thème intitulé Blueberry, old time picking, en référence au héros. Il est ici joué par Fabrice Van Neder
Et puis on tombe sur cette curiosité de 1997 : un disque intitulé La ballade de Blueberry. Ce cd de country tiré à 1000 exemplaires, et donc assez peu trouvable, cache un groupe formé par Jean-Marc Andres au banjo, Olivier Andres à la contrebasse, Chakir Belkaïd, au piano, Jean-Claude Druot à la guitare, Thierry Loyer au dobro et Christian
Seguret à la mandoline et guitare.
Les titres des morceaux : Fort Navajo,
Chihuahua Pearl, Palomina Cantina...
On avoue être un peu curieux. Si quelqu'un connaît, on est bien entendu preneurs.
One for the road : le dessin de page de garde de la série. On y comprend mieux l'amour du maître pour les grands paysages.
Moi je me refais les Barbe-rouge, et comme tout ce que je fais, ça me prend beaucoup de temps. Mais Blueberry est dans mon collimateur. Je vous avais déjà évoqué cet hommage, chouilla métallisé, certes.
RépondreSupprimerY'a aussi : https://www.dailymotion.com/video/x2ps7.
RépondreSupprimerMais j'ai bien peur que ça n'ait qu'un lointain rapport.
Ah moi, je trouve que Barbe Rouge (comme les Michel Vaillant, d'ailleurs) est dessiné avec un balustre et un té... Pardon, m'sieur Wroblewski, mais c'est tout de même pas comparable et même pas à citer. Je m'insurge timidement contre tel rapprochement.
RépondreSupprimerPour l'évolution de la gueule de Blueberry, il en fut question dans quelques articles. Et puis, aussi, quid de Nez cassé une histoire de Blueberry parue dans Métal (38, 39, au moins)... et signé Gir ?
C'est une question de madeleine, cher Tenancier, c'est un peu aussi le thème de l'article il me semble... Finalement celle de la grand-mère de Marcel n'était peut-être qu'une madeleine de seconde zone, achetée chez Aldi ou Lidl, pleine d'huile de palme et de sucre... Barbe-Rouge, c'est mon papa, ils étaient vieux, un peu abîmés en haut et en bas de la tranche, certains étaient même gribouillés au stylo à bille par d'innocentes petites mains potelées, et ils sentaient délicieusement la résine de Goldo froide. Autant dire que je ne retrouve pas l'univers de mon enfance dans cette intégrale glacée et propre que je me procure pour me donner le sentiment qu'il est encore près de moi, mon papa.
SupprimerCela dit je suis d'accord, du point de vue purement de la qualité de la BD, Barbe-Rouge est bien inférieur à Fruit rouge bleu.
D'ailleurs la grand-mère de Marcel n'a rien à voir là-dedans, je voulais évidemment parler de sa tante Léonie, puisse-t-elle consentir à m'excuser pour ce lapsus !
SupprimerUn papa qui lit des Bédés est forcément quelqu'un de vénérable...
SupprimerEt oui, Hubinon, n'est pas Giraud même si on peut y trouver le charme édifiant des Spirou des années 50. Vous évoquâtes donc le changement de tronche du cavalier crasseux ? On va aller voir ça.
RépondreSupprimerQuant à la série des "Nez Cassé", elles ont un certain charme mais on avait dû prendre un coup de vieux, on a moins été transporté.
Et puis, Blueberry est mort dans un accident de locomotive dans "Angel Face". ressusciter un type, fut-ce un héros, c'est... un peu petit. (mes excuses à Conan Doyle).
J.
Je ne vous interpellais à ce sujet que pour la question du pseudonyme dont la « tenure » n'était pas si obstinée, en fin de compte, d'un canard à l'autre
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