Malgré l'illustration ci-dessus, fusillons une légende.
Cette chanson britannique de 1916 n'a jamais été écrite par un officier de sa gracieuse majesté tombé amoureux d'une belle Picarde. L'auteur, Frederic Weatherly était un petit avocat du sud de l'Angleterre qui a passé la guerre à se faufiler entre tavernes et plaidoiries. Parmi d'autres perles, le débarbot poète a aussi écrit "Danny boy" qu'on avait jusqu'alors toujours cru faire partie du patrimoine irlandais.
Le succès de la rengaine fut néanmoins tel que dès 1918, Pierre d'Amor en fit une adaptation en français.
Elle a donc été reprise par, entre autres, Tino Rossi, Jack Lantier, Sydney Béchet, Ray Ventura, André Dassary, Frank Sinatra et bien entendu Yves Montand.
En voici une fort ancienne version de John Mc Cormack.
Et puis, hasard de la renommée, la bluette d'entre-deux guerre va connaître une seconde jeunesse dans les années 1980, grâce au succès du film de Jean Becker, L'été meurtrier. Dans cette chouette adaptation du roman de Sébastien Japrisot, Les roses de Picardie reviennent en refrain sur le piano électrique maudit, celui qui reste lié au crime originel... Pour mémoire :
Pour finir, une surprenante interprétation française par Mado Robin, à ranger impitoyablement à la rubrique "pompiers". Ce qui nous ramène d'ailleurs au film précédent...
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