lundi 17 novembre 2025

Andalucia Joe

 

La peinture murale aujourd'hui disparue

On a souvent quelques chouettes surprises dans les rues de la perle d'Al Andaluz, la toujours superbe et néanmoins livrée au tourisme de masse, j'ai nommé Grenade.
Quel rapport avec notre John Mellor adoré ?
Déjà, il existe une placette Joe Strummer au bas du quartier du Realejo, en dessous de l'Alhambra. Elle fut inaugurée en grande pompes le 20 mai 2013. Il y avait ce jour-là sa veuve, Lucinda Garland, ses filles, Jazz et Lola, quelques vieilles connaissances, Marcia Farquhar, Esperanza Romero et Richard Dudanski, tous trois anciens du squat situé au 101 Walterton road, où naquirent The 101ers, premier groupe de pub rock sérieux de Strummer, le violoniste Tymon Dogg, Mick Jones de vous savez qui, des membres des Pogues (Joe fit une tournée avec eux) et un échantillon de la fine fleur du rock et flamenco grenadin (Quini Almendros, Curro Albayzin, José Antonio Lapido, José Antonio García, Lagartija Nick, etc.). Accompagnés d'une foule d'habitants venus faire la bringue au bout de la nuit.














Plutôt que d'aller faire le couillon à Almeria ou sur la Costa Brava, comme les Anglais moyens, notre agité de la Telecaster fréquentait déjà la cité dans les années 70 avec sa copine de l'époque, Palmolive, future batteuse des Slits.
Mais en 1984, ayant décidé de jeter l'éponge suite à une prolongation désastreuse de The Clash, Strummer s'établit à Grenade. 
Quelque peu émotionnellement en vrac et s'inspirant sans doute de son éphémère carrière de fossoyeur, le grand projet de la légende ci-devant punk était de tenir une quincaillerie du côté de Víznar, bled situé à une dizaine de bornes de Grenade, où se trouveraient, les reste de Federico García Lorca, massacré par des phalangistes en 1936 en compagnie de plusieurs centaines d'autres.
Ladite quincaillerie n'aurait évidemment constitué qu'un camouflage destiné à mener à bien l'exhumation du poète. 
Bien entendu, ce projet délirant resta à l'état de rêve et il en demeure une trace dans le documentaire de Carlos Prats, Quiero tener una ferretería en Andalucia
Par contre notre Strummer farceur profita de son séjour, non seulement pour faire la tournée des bars de la ville mais surtout produire le second album du groupe de rock local 091 (numéro d'appel de police secours à l'époque) formé par José Ignacio Lapido, Tacho GonzalezJosé Antonio García (El Pito) et Antonio Arias, bassiste qui rejoindra ensuite le groupe Lagartija Nick.
Le titre qui donne son nom à l'album : 


Enfin, inévitablement une très honorable reprise de Spanish bombs par les Mexicains de Tijuana No datant de 1998. 

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