mardi 1 septembre 2015

Seize tonnes

Au début était la classe ouvrière.
Et ses chansons.
Affiche des mineurs asturiens, grève de 2012
En 1946, le chanteur country expert en pickingMerle Travis met en scène son mineur de père (la formule Another day older and deeper in debt, "Encore un jour pour s'retrouver plus vieux et plus endetté" du refrain aurait été une de ses expressions habituelles) dans Sixteen tons, l'histoire d'un prolo qui charrie des paquets de merdes (ou de charbon, par exemple) pour se retrouver payé en bons d'achats.
Mais qui peut aussi se révolter et cogner.

Même si le premier enregistrement était bien de Merle Travis, l'ex mineur et chanteur folk George Davis prétendit l'avoir écrite dans les années trente sous le titre Nine-to-ten tons.
Cette chanson protestataire connut une carrière en français (Eddy Mitchell, Frank Melville, etc.)
On mettra ici celle de Jean Bertola (1922-1992) musicien de radio, pianiste d'Aznavour et grand copain de Brassens. C'est lui qui a écrit cette version.

Pour en revenir aux origines de la rengaine, parmi les au moins 300 reprises qui circulent, on a un faible pour celle du bon vieux Johnny Cash
Autant se faire du bien.

2 commentaires:

  1. " Yeah, I'm proud to be a coal miner's daughter " (Loretta Lynn).

    Dialectique, tout ça...
    Bien des choses.

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  2. On pourrait faire une émission entière de chants de mineurs.
    Cet article est dédié à ceux de Ciñera, Nottingham, Marikana, Harlan County, Carmaux, Mieres...
    Et à tous les autres.
    Jules

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