vendredi 22 décembre 2023

Surprenante reprise de Serge Lama

 

La colère selon Paul Strand

L'actualité étant trop dégueulasse, on s'est payé une tranche de nostalgie d'un monde disparu et certainement pas meilleur.
Avant de se prendre pour Napoléon et devenir une sorte d'incarnation du beauf giscardien Serge Lama avait écumé les cabarets de la rive gauche et ouvert pour Barbara, Brassens ou marcel Amont.
Plutôt que de chanson réaliste, on qualifiera son cas d'auteur de chansons populistes au sens où on l'entendait avant que le mot ne fut mis à toutes les sauces. Ce qui a donné le pire comme, parfois, le meilleur.
Prenons le cas de Les glycines (1973), co-écrite avec Yves Gilbert et apparue sur le 33 tour Je suis malade.
Le cadre en est un monde paysan à l'agonie où la seule promotion sociale consiste à se barrer chez la classe ouvrière. C'était aussi le temps où Gilles Servat chantait On manque toujours de prolétaires. S'ils avaient su...
Rajoutons à ce tendre tableau la misère sexuelle, un soupçon d'inceste entre cousin cousine et les mots qui ne sortent pas, on comprend qu'à l'époque une partie du public adopta cette chanson pathétique au croisement de la chronique sociale et du misérabilisme.
Fin de l'explication de texte.
Quelle ne fut pas notre surprise de retrouver ce morceau interprété par un groupe de punk confidentiel des années 1990, 10 Petits indiens. D'abord signés chez Island, puis Boucherie prod. Isabelle Voisin, Frédéric Cormier, Philippe le Bour, Papi et tougoudoum ont commis trois albums entre 1992 et 1996. 
Il semble qu'ils se soient reformés depuis mais on avoue notre ignorance.
En tout cas, ils auront fait swinguer Lama.
 

1 commentaire:

  1. Je connaissais pas cette chanson de Lama (qui une fois de plus fait son sous-Brel) mais la reprise des potes dépote !

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