lundi 16 janvier 2023

Gentil plagiat et godasses

Les groles à Joe Jackson (1979)

 

Plutôt que de plagiat, il sera ici question d'hommage non dissimulé car les connaisseurs auront immédiatement tiqué à l'écoute.
On a écrit ailleurs à quel point le New yorkais d'adoption Willy Deville avait l'amour de toute musique issue du delta du Mississipi, particulièrement si elle sort de la ville de New Orleans.
 
Il est donc sans nul doute tombé en arrêt sur le troisième LP d'un groupe jouant pour le mardi-gras, The Wild Magnolias.
Rappelons en deux mots que dans cette région des États-Unis, de nombreux esclaves en fuite furent accueillis chez certains peuples autochtones, en particulier les Séminoles. 
Ce qui a facilité pas mal d'échanges de métissage pas que culturels.
De là vient la tradition des Mardi-Gras Injuns (indiens du Mardi-gras) au cours duquel les afro-américains font défiler 38 tribus de plusieurs dizaines de membres en une confrontation pacifique de musique et de plumes. 
La chanson phare de cette confrontation étant Iko Iko de James Crawford sur le lien par Dr. John, (Malcolm Rebennack 1941-2019).
Les Wild magnolias se produisent donc au carnaval depuis 1970 envoyant un funk d'acier. Groupe à géométrie variable, ils sont encore en activité de nos jours. Mais leur décennie en or fut celle des année 1970. En 1975, dans leur album They call us wild, se trouve cette ode à un costard neuf, New suit.
 
 
Bien avant de les embarquer en tournée européenne pour une revue New Orleans Mink Deville leur avait rendu hommage en 1985 dans son album Sportin' Life. Il avait très légèrement modifié le riff et était passé du costard à un hymne aux grolles italiennes qui rendraient n'importe plouc irrésistible. 
Évidemment, c'est du second degré mais c'est tellement bon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire