vendredi 8 juillet 2022

Quand Souchon s'essayait à l'anglais

 

Le côté sympathique d'Alain Kienast, dit Souchon est que dès qu'il connut le succès, en 1976, après avoir tâtonné cinq ans, il mit une certaine distance ironique avec son personnage de grand dégingandé romantique et rêveur.
Comme on dit dans les médias, les plus anciens se souviendront que les dits tubes furent J'ai dix ans (1974) et Bidon (1976).
Grâce à l'ami John Warsen, on se rend compte qu'outre avoir chanté quelques versions en italien, ce qui paraissait évident, il existe quelques version anglaise relativement inédites (en extraite du coffret Les Années RCA 1974 - 1984 de 1994).
Si on y revient aujourd'hui, c'est que généralement les adaptations de la langue de Balzac à celle de Dickens sont soit particulièrement parodiques, soit particulièrement fainéantes.
On salue donc ici un bel effort d'une traduction soignée pour ce Bidon devenu I'm a joke. C'est léger, comme disait ma grand-mère "ça ferait pas de mal à un train de marchandise" mais, que voulez-vous, c'est de la variétoche honorable et c'est l'été.
Y'a pas de raison qu'il n'y ait que Radio France qui ne se prélasse que dans la rediff'. 

 

Et puisqu'on a causé aux plus nostalgiques, peut-être les plus jeunes ne savent pas que le même gars commit quelques morceaux aux paroles honorables, là encore loin du grand dadais, dont ce Poulailler's song de 1978 (en face B de Allô Maman bobo, on sent le label qui ne voulait pas trop se risquer, tout de même) capté dans on ne sait quel concert en on ne sait quelle année et qui reste horriblement actuel.

6 commentaires:

  1. Oui oui, mec plein d'empathie et paroles honorables.

    RépondreSupprimer
  2. c'est pas un crime contre l'esprit de regretter l'empathie. (surtout quand elle est vraiment pathie). La nostalgie n'est une maladie honteuse que quand elle sert à camoufler ou justifier le manque d'appétence au réel.
    "Je voudrais que tout revienne / alors que tout est passé / Et je chante à perdre haleine / Que je n'ai que des regrets" Alain Kienast (qui sera sans doute tondu à la Libération pour sa compromission & collusion avec la variété pas toujours honorable)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah mais, comprenons-nous, la nostalgie est souvent de bon aloi (comme disait maître Capello). La preuve : ce blogue.

      Supprimer
  3. Le concert, me semble-t-il que c'était pour SOS Racisme en 1986, place de la Bastoche. J'aimais beaucoup Souchon étant môme, et même si je ne l'écoute plus que très rarement, son album "Jamais content" (1977) est une réussite assez iconoclaste.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Yep, c'était un commentaire à Chéri-Bibi, pas A. Nonyme...

      Supprimer