mardi 12 avril 2022

Chris Bailey (1957-2022)

 


Il y a longtemps, on avait déjà écrit toute l'affection qu'on ressentait pour Chris Bailey, auteur, compositeur, chanteur irlando-australien.
Il nous a quitté samedi dernier à l'âge respectable de 65 ans. Respectable car le gars ne s'est pas vraiment économisé.
Que dire, à part que c'est encore une partie de notre vie qui fout le camp.
Ses parents avaient quitté Belfast en 1965 (on les comprend un peu) pour Brisbane, Coincé par l'intense vie culturelle régionale (en gros t'écoutes du hard rock ou la fanfare municipale en kilt) le petit Chris met un grand coup de pied dans la fourmilière en montant un groupe d'excités en 1974, Kid Galahad and the Eternals. Leur pub rock speedé n'ayant qu'un succès d'estime, il faut attendre 1976, et l'apparition des Sex Pistols pour que EMI, qui recherche des énervés, distribue leur premier album, proto punk rock, (I'm) stranded qui leur vaut un succès immédiat en Angleterre. Ah oui, entretemps, ils se sont rebaptisés The Saints.

S'ensuivent au moins cinq albums majeurs, un bon nombre de ruptures et de remaniements qui laisseront Chris seul membre original du groupe. Ce qui a beaucoup agacé l'ex guitariste, l'excellent Ed Kuepper, qui jouera désormais dans The Aints, manière de dire "et je t'emmerde". Ces deux là finiront par se rabibocher. Premier et quasi unique groupe de punk à inclure une section de cuivre, The Saints n'empêche pas Bailey de suivre une carrière solo plus mélancolique, plus celtique. 
Perso, on a toujours eu un faible pour le premier album sous son nom, entièrement acoustique, Casablanca (1983)

Un copain, nous rapporta l'anecdote où Chris se produisant seul dans un bar de la banlieue parisienne, un autre gars avait l'air fort impatient de participer jusqu'à ce qu'on lui dise "Vas-y Schultz, demande-lui !" Et le concert s'acheva en duo. On regrette un peu d'avoir raté ça.
So long, chap. Tu chantais toujours aussi bien.


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