Honnête artisan du cinéma français d'après guerre, Gille Grangier (dont on vous recommande Le rouge est mis, Gas-oil, ou Le cave se rebiffe) fut dans les années soixante vilipendé par les jeunes gens prétentieux de na Nouvelle vague qui lui accolèrent, à lui comme à d'autres, le label infamant de "qualité française". Au moins, à l'époque, on savait insulter.
Si on a écrit "prétentieux" c'est d'abord parce que certains films de Grangier ont bien mieux passé l'épreuve du temps que ceux de la plupart de ses détracteurs. Et aussi parce que l'intérêt de ses films, comme ceux de Duvivier par exemple, est que le gars n'avait pas attendu Godard ou Truffaut pour aller tourner dans la rue.
Ce qui fait que grâce à lui, on peut voir la gueule qu'elle avait il y a soixante-dix ans.
Ainsi cette comédie de 1959, par ailleurs assez anecdotique, Archimède le clochard, est l'occase de passer des immeubles en construction de Maison-Alfort, à la plage de Cannes et surtout dans le ventre de Paris, autour des Halles.
Prétexte à nous envoyer cette séquence dans laquelle Gabin cabotine à souhaits. Les autres sont Albert Dinan, en patron de restau, Philippe Mareuil, en jeune con et Dary Cowl, en clodo.
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