mercredi 22 janvier 2020

Le blues du travailleur : Blue collar


They pit the lifers against the new boy and the young against the old. The black against the white. Everything they do is to keep us in our place.
Smokey

Allez savoir pourquoi, ces temps-ci on se fait quelques plongées dans quelques vieux films à tendance prolétarienne teigneuse.
Comme Blue Collar, premier film de Paul Schrader (1978) qui avait déjà connu la gloire comme scénariste de Taxi driver ou de Yakuza.

Détroit, Michigan, trois prolos, Zeke, Jerry et Smokey bossent à l’usine GM du coin. À part râler après leur syndicat qu’ils jugent trop peu combatif, les trois compères ne dédaignent pas cramer leur pognon en orgies du week-end avant de retourner au chagrin. Jusqu’au jour où ils décident de se faire le coffre du dit syndicat.
Et là, en lieu et place lieu du pactole, ils tombent sur des documents prouvant la collusion des bureaucrates avec politicards et mafieux. Comme, en plus, le syndicat se plaint de s’être fait dévaliser 10 000 dollars au lieu des 600 ramassés par nos gars, ceux-ci décident d’en rajouter une louche. À leurs risques et périls…

Outre quelques considérations bien senties sur l'american way of life, ce film débute par un des plus remarquables génériques des années 70 où, sur fond de Hard working man, blues teigneux de Jack Nitzsche et Captain Beefheart, défilent les conditions de travail et les rapports de force dans l’usine.
On l'envoie en vous recommandant le plein écran. 


3 commentaires:

  1. Ah, un très bon film ! Dans un registre plus "léger" (mais tout de même lourd de sens), le premier clip de la Motown, tourné en 1965 dans l'usine Ford de Détroit ("Motor Town") au grand dam des travailleurs qui auraient préféré pouvoir bosser peinards -la chanson étant diffusée pour le playback- dixit Martha Reeves, qui nous explique tout ça dans le prochain ChériBibi: https://www.youtube.com/watch?v=K3L-nJMyMPI

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  2. Pas mal dans le genre tartignole.
    Mais cette chanson me rappelle surtout un autre film : The Warriors (Les guerriers de la nuit) de Walter Hill qui a du prendre un sacré coup de vieux.

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  3. Ah oui, bien sûr ! La version d'Arnold McCuller ! C'est d'ailleurs avec Les Guerriers de la nuit, film culte de ma préadolescence, que j'ai connu le morcif des Vandellas.

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