L'auteur par Cocteau |
Ayant du temps à revendre, le poète délinquant, compose un long texte, Le condamné à mort, en souvenir du jeune Maurice Pilorge, cambrioleur et assassin du proxénète et prostitué Nestor Escudero.
Archétype du "beau mec", Pilorge, condamné par les assises de Rennes en 1939, refusa de demander sa grâce au président Albert Lebrun. Il fut raccourci le 4 février (et non le 17 mars, comme le cite Genet).
Ce texte, à la gloire de l'homosexualité carcérale sera repris par Genet en 1950 dans Un chant d'amour.
Côté enregistrements, il fut d'abord lu par Mouloudji et mis en musique par André Almuro en 1966.
En voici un extrait trop bref :
Hélène Martin en avait, elle aussi, tiré des mélodies dès 1961, ce seront les bases des versions de Marc Ogeret (1970) ou d'Étienne Daho (2010)
Mais on a un faible pour l'interprétation de Jacques Douai
Pilorge, "criminel au visage radieux" |
C'est celle de Marc Ogeret que nous avons toujours préférée, et de loin (elle est introuvable sur ioutioube). Celle de Daho fait doucement rigoler, avec son simili de voix, désespérément égale. En revanche, L'ENFER, ENFIN ! du même Daho est un hommage possible à Genet, magnifiquement accordé, pour le coup, au timbre planant de l'Étienne.
RépondreSupprimerAh si, pardon , Ogeret est là = https://www.youtube.com/watch?v=0oHcDFjx90s
RépondreSupprimerC'est vrai qu'elle est bonnarde et merci du rappel mais, allez savoir pourquoi, on aime vraiment ce vieux faux niaiseux de Douai.
RépondreSupprimerIl existe aussi une très belle version par les Têtes raides :
RépondreSupprimerhttps://youtu.be/lTRUt26EJhM
Pour ceux que cela intéresse, une présentation du poème de Jean Genet : https://bibliotheque-gay.blogspot.com/2010/07/chants-secrets-jean-genet.html
Merci pour cet article documenté.
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