À
cette époque, en 85, je commence à traîner vers Sèvres où il y a
un squat qui s’appelle “Issue de secours”. Là-dedans, il y a
la bande à cons, Manu Chao et son frangin qui jouent dans un groupe
qui s’appelle les Hot Pants, et qui font du Wock’n’woll !
Moi j’adorais ça, et j’allais régulièrement faire des bœufs
avec eux, des petits bouts de concert, deux trois morceaux à la fin…
À cette époque-là, l’asso Paris Bar Rock se créait. Comme son
nom l’indique le but de la manœuvre, était de faire descendre la
musique dans les rades, chose qui n’existait plus trop depuis le
célèbre maréchal Pétain… Il reste encore un certain nombre de
lois de la période vichyste, comme celles régissant le bruit après
dix heures… que de Gaulle s’est empressé de ne surtout pas
enlever à la fin de la guerre.
On allait souvent dans un de ces
bars, “Chez Jimmy” qui est situé près de “la Flèche d’or”
qui à l’époque n’était qu’une gare de marchandises de la
petite ceinture. Et un jour, un groupe n’a pas pu venir, et alors,
qui est le premier monté sur scène, est-ce que c’est Manu, ou
est-ce que c’est moi, mais on se retrouve tous les deux à jouer
sur scène. Et on s’est dit : tiens si on faisait un
groupe ? Un truc vachement intellectuel, profond.
Manu et moi, on
adorait tout ce qui était rock‘n’roll et rythm’n’blues.
Alain aussi. Manu aimait bien les “espagnolades”, j’aimais
aussi vachement le swing. Antoine, lui, il aimait bien être avec la
bande de cons… Quand François arrive, lui c’est les
“cajuneries”. Donc on met tout ça dans le truc et chacun amène
son petit grain là-dedans… Et on se marre bien… C’est un peu
ce que je recherche en faisant de la musique : me faire
plaisir en faisant plaisir aux gens. Ça fait vraiment partie de mon
cahier des charges.
Los Carayos, on en avait causé à l'époque.
L'intégralité de l'entretien avec Schultz et Alain (venu des Wampas) se trouve sur ce site.
L'eau de feu, sorti uniquement en 45 tour
Dans l'Escalier chanté par Madame Gina
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