Le chanteur fatigué |
Autre chose assez particulière, Eugène Ionesco en chanteur pour les besoins d'un ballet de Maurice Béjart en 1988.
La commande avait été passé auprès d'un musicien touche-à-tout, disparu en 2014 à l'âge de soixante-quatre ans, Hugues Le Bars.
Trafiquant les sons bien avant la popularisation du sample, mixant ses bande de magnétophone dès les années soixante-dix, Le Bars aura commis sept albums, entre 1981 et 2013, cinq musiques de films et une tripotée de jingles, musiques d'ambiance et génériques pour Radio France.
Une de ses dernières notes de pochette : "Je parano mais je sais pas quand je reviens."
Il aimait particulièrement coller des voix connues au sein de ses mélodies (André Malraux, Sonia Rykiel, etc.) ainsi que des enregistrement d'animaux ou d'enfants.
Pour les besoins de Musique pour Ionesco, il était parti s'entretenir avec l'auteur, en avait conservé un échantillon de quelques phrases et l'avait heureusement marié à une valse de Chostakovitch.
Le résultat, J'en ai marre, est à la hauteur de l'immortel Screaming Jay (tout de même décédé en 2000).
J'ai écouté de très nombreuses fois ce lancinant récitatif sur la bande sans fin d'une radio libre, quand j'avais vingt ans. Réminiscences et nostalgie. J'ai appris bien plus tard, quand l'internet a remplacé le transistor, que le programmateur de cette bande n'était autre que... l'illustre blogueur Le Tenancier, quand il faisait de la radio. Et aujourd'hui, vous... Y a pas de hasard...
RépondreSupprimerLe Tenancier est un homme de goût.
RépondreSupprimerParticulièrement en peinture.
J.