dimanche 12 janvier 2025

Du Baudelaire quelque peu inattendu

 


On avait jusqu'alors plutôt l'habitude d'entendre du Baudelaire bramé par Ferré, susurré par Gainsbourg, déclamé par Reggiani, entonné par Georges Chelon, bref, rien que d'assez classique (voir lien).
Quelle ne fut pas notre agréable surprise de découvrir une jeune chanteuse dénommée UTA, reprendre le poème Recueillement, tiré des Fleurs du Mal, sous le titre bizarre de l'auteur même du texte et en une version rock psyché d'assez bon aloi. 
Le nom de la dame fleure bon une certaine consonance germanique que vient étayer son charment accent mais on n'a aucune certitude à ce sujet.
Et sinon essayez voir de chercher des renseignements sur une chanteuse au pseudo (en est-ce seulement un ?) aussi improbable, même en écartant toutes les compagnies aériennes imaginables... Et qui n'a, en outre, qu'un seul 45 tour répertorié au compteur.
Heureusement, l'indispensable Discogs est là. 
Donc, l'objet est sorti en 1969 chez Disc' Az (ref. AZ 10 458) avec en première face une reprise d'une chanson des Shangrilas, Past, present and future , pas leur plus connue, écrite par les forçats de la plume Jerry Leiber, Arthur Buttler et George Morton qui avaient joyeusement repomper Beethoven au lieu de lui rouler dessus.
Cette Face A, toute à fait dispensable, sous le titre prévisible de hier, aujourd'hui demain est à ce clic là. 

                                 

La face B, de bien meilleure tenue, est interprétée par on ne sait qui, mais la musique fut composée par Pierre Groscolas, honnête artisan ayant vécu à la frontière du rock et de la variétoche et qu'on vit officier derrière Eddy Mitchell ou Johnny Halliday.
Sinon, le single en question serait sorti... au Liban !
Mais qu'est donc devenue UTA ?

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