On ne dira jamais assez de bien du label STAX, de Memphis pour son apport au monde la zizique. Rappelons qu'à la base il s'agissait d'un magasin de disque auquel on accola un studio d'enregistrement et les sessions passaient en direct dans la rue grâce à des enceintes. Ce qui permettait de savoir comment une chanson était reçue et a provoqué quelques beaux attroupements. Imaginez la tête des lycéens sortant de l'école et ayant Otis Redding en direct sur le trottoir !
Le 12 mars 1968, Rufus Thomas grava le 45 tour Memphis train en profitant, comme son habitude pour inventer un nouveau pas de danse.
Ils s'étaient mis à trois pour écrire ça : Rufus lui-même, Mack Rice et Willie Sparks.
Jarmush rend un hommage appuyé à cette chanson dans son Mystery train dans lequel le vieux soulman apparaît au milieu d'une belle brochette de collègues de légende.
Les adaptations de standards du rhythm 'n
blues ou de soul en français sont généralement catastrophiques. Même
s'il existe de notables exceptions.
Dont celle qui suit et qui en son temps nous avait été aimablement signalée par le sieur Wroblewski.
La Québecoise Jenny Rock (Jeanine Bellefeuille de son véritable nom) eut son heure de gloire dans la catégorie variétoche yé-yé des années soixante.
Ce qui ne l'empêcha pas de faire une honorable reprise. Même si c'est du mot à mot et du note à note, il y au moins là du groove.
Jenny Rock, dont l'un des premiers titres s'appelait Par derrière ou par devant, et le plus grand succès fut Douliou douliou Saint-Tropez, ce qui est assez enthousiasmant pour être signalé ! Mais rendons à ces arts ce qui leur appartient, j'avais pioché l'info ici.
RépondreSupprimerMarrant de la faire voisiner avec de la northern soul.
RépondreSupprimer"Train number One is gone" devient "le premier train est parti"; mystère insondable des choix de traduction, contraintes indépassables de la mesure musicale...
RépondreSupprimerL
On a entendu tellement pire.
RépondreSupprimer