Allées Jean Jaurès 16h |
Version optimiste : après des blocages en matinée (dont, encore un coup, le dépôt d'Amazon) plus de 5000 personnes occupent les boulevards en toute illégalité, accompagnées d'un petit millier de syndicalistes en manif déclarée leur cavalant au train (en marche). Des barricades à Jaurès, Victor Hugo, St Sernin, la place du Capitole occupée puis brutalement dégagée. Pas si mal pour une ville où le centre-ville était interdit aux manifs depuis des années. Et toujours cette solidarité, cette joie retrouvée entre anonymes. Si une barricade est (osons le mot) un acte d'amour entre participants, on considère que l'émeute n'est pas un but en soi, tout juste un moyen parmi tant d'autres et qu'elle ne se décrète pas.
Quelle que soit la version à retenir, c'est tout naturellement qu'en se quittant dans la nuit, on se disait "À samedi prochain". On verra bien.
Ce 15 décembre est également apparue, à Toulouse, cette chanson qui, sur un air bien connu, rappelle les riches heures des airs des années d'après 68. Quant à la grève, rêver, au moins, ne coûte rien.
Pour notre part, on préfère cette chanson
RépondreSupprimerhttps://soundcloud.com/laviemanifeste/linsurrection-qui-tient-chanson
moins grandiloquente.
Moins grandiloquente, certes, mais on pense que la bonne santé, la vigueur d'un mouvement tient aussi au nombre de chansons qu'il accouche.
RépondreSupprimerCe qui est une vieille tradition universelle.
Donc, il y en aura pour tout le monde.
J.
Et puis il y a parfois quelque saine grandiloquence.
RépondreSupprimerExemple ?
Les journalistes policiers,
marchands de calomnie
ont déversé sur nos charniers
leurs flots d'ignominie (E. Pottier 1871)
ou bien
Gens de bourse et de coins de rues
amants de filles au rebut
grouillent comme un tas de verrues
sur les cadavres des vaincus (JB Clément 1871 aussi)